Chp 15

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Vendredi 15h15

On dit souvent que la bonne humeur est contagieuse – mon œil, à d'autres !
L'arrivée... ou plutôt le retour devrais-je dire de notre star avait fait sensation dans tout le bahut... particulièrement auprès de la gente féminine allant des gamines de seconde à l'ensemble des terminales.
      - Je t'ai manqué Agapimeni ? Me demanda t-il en se penchant vers moi alors qu'on était en cours de Physique avancée.
Le professeur, à mon avis avait choisi le pire jour pour nous projeter un film documentaire sur la thermodynamique. Les stores avaient été baissés exprès et « lui » avait jugé nécessaire de m'embêter en s'asseyant juste à côté de moi.
Vous voyez un peu le topo ?
Oh que oui il m'avait manqué... mais cela plutôt mourir dans d'atroces souffrances que de le lui avouer... enfin quand je dis manqué c'est plutôt
« ses réparties insolentes...
   le fait aussi que j'avais personne avec qui m'embrouiller ces derniers jours ...
que je commençais à sentir l'ennuie me guetter, alors que j'étais seule sans mon coéquipier de paillasse en cours de chimie.... »
Me surpris-je en train de lister dans ma tête.
  « Et ... et également ses magnifiques yeux ...
Et... son regard ardent qui avait le don de me clouer sur place... de me faire perdre mes moyens et l'usage de mes jambes.... »

     - Je n'avait même pas remarqué ton absence

     - Surtout cache ta joie pinnochio ! Me nargua t-il avec son terrible sourire sexy.
je souffla fort pour bien lui faire savoir qu'il m'exaspérait plus qu'autre chose.

      - Je vais te confier un secret... Commença t-il en se penchant de nouveau vers moi.
« Heureusement qu'on était assis tout au fonds » pensais-je en retenant mon souffle malgré moi.
A moi tu m'as plus que manqué si tu veux tout savoir.
    
      - ... Tiens toi tranquille ! Lui répondis-je enfin après quelques secondes de silence, ne sachant pas trop comme réagir à ces mots.
Le cœur battant la chamade comme si j'avais couru une trop longue distance. J'étais néanmoins furieuse contre moi. Je le vis du coin de l'œil arborer un sourire satisfait.
Il ne paie rien pour attendre fulminais-je en croisant ostensiblement les bras en position de défense.
Il dû le remarquer car je l'entendis murmurer en ma direction d'un ton narquois.

     - Tu rêves si tu crois me décourager avec ça.... Toujours aussi obstinée à ce que je vois !

Ce fut la phrase de trop. Furieuse contre mon voisin de table et par dessus tout de l'effet qu'il me faisait malgré toute la bonne volonté dont j'avais fait preuve jusque là. Je m'apprêtais à lui murmurer vertement le fond de mes pensées quand Monsieur Iden notre prof qui jusqu'ici nous regardait sans qu'on s'en rende compte m'interrompit dans mon élan.

      - Puisque vous semblez tous deux remplis d'énergies à en revendre... autant faire profiter à la classe ce que vous avez retenu de cette projection. Nous apostropha t-il .

     - Et c'est quoi le rapport avec notre énergie ? Fis-je de mauvaise humeur à voix basse.

     - Il essaie sûrement de faire de l'humour, me répondit Léo pas inquiet pour un sous.

     - Veuillez immédiatement cesser vos messes basses ! Commença à perdre patience notre prof. Honneur à la demoiselle !
« Bah voyons ! » pensais en prenant sur moi pour ne pas être sarcastique.
       Quel est l'énoncé de Thomson ?

      -   « Un système en contact avec une seule source de chaleur ne peut, au cours d'un cycle, que recevoir du travail et fournir de la chaleur ». Lui récitais-je dans le plus grand des calmes, avant de poursuivre en me dirigeant vers le tableau pour écrire les formules que j'avais en tête. Le premier principe s'écrit 0 = W + Q
Le second principe s'écrit 0 = Q / TS + Sc  ce qui entraîne  - Q = W = TS  Sc > ou = 0
Généralement, on exprime ce résultat par la phrase : "avec une seule source de chaleur, on ne peut réaliser une machine thermique motrice".

I'm SUMMEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant