I'm SUMMER

Chp 17

La chambre qu'on m'avait attribuée un peu plus tôt dans la journée me semblait minuscule par rapport à la mienne. Mais je supposais que ça devait être le prix à payer pour ne pas avoir à la partager avec qui que ce soit. Je n'étais pas spécialement mécontente de son apparence. Petite mais confortable. Le lit d'une place trônait dans un coin flanqué d'une table de chevet sur laquelle se trouvait une lampe de table assez rétro de style industriel. La fenêtre qui donnait directement une vue sur le chalet jumeaux était encadrée de vieux rideaux roses délavés qui devaient être à la base d'une autre couleur. Le vieux radiateur installé juste à côté diffusait une douce chaleur. En résumé ma chambre était assez fonctionnelle: un petit lit confortable, une petite armoire en bois, et un radiateur. Les douches étaient communes pour chaque étage il y'en avait cinq et les étages était au nombre de trois.
Quand je vous disais que c'était un grand chalet...
J'étais donc allongée sur mon lit en position d'étoile de mer...
- Non !!! J'ai pas envie de sortir visiter quoi que ce soit avec toi par un froid pareil. J'ai bien mangé je veux maintenant dormir en paix.
Lui répondis-je catégorique en m'agrippant à la tête du lit en fer forgé.

- Ar-rê-te-un-peu-de-faire-ta-gamine... haletait Nickie en me tirant pour me faire lâcher prise.
- Vas-y toi !!! Et puis où veux tu bien aller à pareille heure il est tard va plutôt te coucher Nickie.

    -Il n'est que 21h ! se scandalisa t-elle. On est jeunes merde on est pas sensé se mettre au lit à pareille heure.

    - Il est 21h peut-être mais nous sommes en hiver... m'obstinais-je en m'agrippant de plus belle.

    - Les garçons sont là en bas entrain de nous attendre.

    - Je m'en fiche qu'ils soient là je veux dor-mirrrr fout moi la paix !...

- Et voici la chambre de Summer ! Nous interrompit la voix de Vi.

- Hé bien quel animation on s'amuse bien dans une chambre de fille à ce que je vois. Nous fit joyeusement Nickos en guise de bonsoir.

    - Vous fichez quoi on se les gèle à vous attendre dehors nous! Grogna pour sa part Cedric

Quant au troisième à savoir Dipardi il se contenta de s'adosser au chambranle de la porte les bras croisés tout en nous scrutant avec amusement.

    - Non mais vous vous croyez où ? Explosais-je en me levant agilement du lit sur lequel on voulait me dénicher quelque secondes plus tôt, pour mieux les toiser du regard.

    - En effet il y'a une très bonne ambiance ici. Approuva Violette en direction de Nickos.

    - Leo !!! S'extasiait Nickie ravie.

    - Tant qu'on est là et qu'il semblerait que vous ne voulez pas sortir autant rester squatter ici pour discuter ou regarder un film ou tt ce que vous voulez... au moins on ne risque pas de mourir d'hypothermie ici, ça a le mérite d'être chaud...
Entendis-je proposer Cedric d'habitude si peu loquace. Je le vis avec effroi se diriger sur le lit que je venais à peine de quitter pour prendre ses aises.

    - Bonne idée je vais aller nous chercher des trucs à grignoter ! Se proposa avec Entrain une Nickie qui pourtant quelques secondes plus tôt voulait coûte que coûte sortir.

    - Super !!! Approuvèrent le reste en se pavanant dans ma chambre comme en territoire conquis.

    - Ne vous gênez surtout pas vous autres. Leur lançais-je irritée. Façon personne ne semblait vouloir m'écouter... j'étais épuisée !
Je décidai finalement de lâcher l'affaire ou plutôt je n'avais pas le choix... Autant rester au chaud...
Je voulais rester dans mon coin.
Une seule chose que je souhaitais, une seule « qu'on me fiche la paix... »
Étais-ce trop demander ?
La soirée ne faisait d'ailleurs que commencer malheureusement je ne le compris que tardivement. Ils squattèrent jusqu'à ce qu'on nous signale l'extinction des feux mais ils étaient trop occupé à rire et à se bâfrer de chips et de soda  pour s'en occuper ; alors qu'on venait à peine de sortir du réfectoire je me demandais bien quelle quantité de mal bouffe il leurs faudrait tous ingurgiter pour s'intoxiquer. Ce soir je n'avais décidément que des idées lugubres j'en avais conscience et je n'avais pas une once de remords pour mes pensées peu amen. Les uns s'étaient vautrés sur mon lit les autres à même le sol en parquet.
Et moi j'étais là à leur lançais à tous des regards noirs.