I'm SUMMER

Chp 16

Lundi 8h30

Le bus de ramassage scolaire en direction de la classe de neige était drôlement animé pour un bus censé être matinal... enfin ce n'est que mon avis en tout cas. J'avais les yeux remplis de sommeil. Donc je vous laisse imaginer comment tout ce remue ménage avait le dont de me taper sur le système.

    - Je ne comprends pas, me relança pour la troisième fois une Nickie surexcitée.

    - T'en a pas un peu marre de ressentir les choses puissantes milles ? Lui demandais-je agacée. Rien que de te regarder ça m'épuise !

Je m'étais installée tout au fonds du bus, la tête posée sur le dossier du siège de devant les bras étroitement serrés autours de moi.
J'avais encore sommeille, je mourrais de faim car je n'avais même pas eu le temps de prendre mon petit-dej et pour ne rien arranger j'avais froid — et ce n'est que le début étant donné l'endroit où l'on se dirigeait ... encore plus en altitude. — Pensais-je sombrement.
Vous l'aurez deviné j'étais d'une humeur encore plus massacrante que ... heu disons d'habitude.... ne nous voilons pas la face.

    - D'hab c'est à cette heure qu'on se rend au bahut pourquoi diable es-tu fatiguée alors que...

    - ... J'étais devant mon écran et j'ai pas vu le temps passer. L'interrompais-je sans desserrer les dents.

    - Encore ? Toute la nuit devant ton ordi Summer... C'est abusé !

Pour le coup je ne lui ai pas menti — enfin je crois ?
Effectivement c'est un écran qui m'avais empêché de dormir et ce n'est certainement pas de ma faute si elle conclut aussitôt que c'était mon ordi.
N'empêche je me sentais un peu mal à l'aise si vous voulez tous savoir.
Avec Dipardi c'est vite parti sur les chapeaux de roue. Comme tous ce qui peut bien le toucher de prêt ou de loins d'ailleurs j'avais remarqué.
Quand on interagissait j'avais tendance à m'énerver et à l'enflammer rapidement.
Quand on se retrouvait cette tendance s'inversait et je me retrouvais inexorablement dans ses bras à l'embrasser et à m'enflammer de nouveau mais cette fois ci dans un tout autre registre.
Et maintenant qu'on se parlait par textes... bah on y passait la nuit.
Tout était toujours trop quand il s'agissait de lui.
J'avais remarqué non sans effrois que j'adorais lui parler.
On avait des tas de points en commun.
Il savait me distraire.
Me faire rire malgré moi.
Et pire il était super intéressant comme spécimen.
A la base j'avais accepté cette fameuse trêve dans le but de le démystifier ...— enfin vous savez quoih ... plus pour me libérer de cette foutue attirance que pour me retrouver à l'apprécier en tant que personne.

    - Pourquoi as tu voulu m'infliger tout ceci ?

    - De quoi tu parles ? Me demanda t-elle surprise

    - De tout ceci... ! Lui murmurais-je furieusement en baissant la voix pour pas que les autres nous entendent. Quand j'ai accepté de venir avec toi je croyais qu'on allait prendre ta voiture pour aller à cette fichue classe de neige.

    - T'es pas bien ? Et rater tout ceci ? T'as pas vu comment on s'amuse... c'est tellement festif.

    - D'où as tu vu que je m'amusais. J'ai tellement froid ! Au moins dans ta voiture le chauffage marche plus que celui-ci.

    - Summer ! C'est notre dernière année au bahut. Autant tout expérimenter avant de nous retrouver à l'université l'année prochaine. Essaya t-elle de me convaincre avec son éternel bonne humeur.

    - Tu sais ce que m'inspire ton irrépressible besoin de socialisation ? Commençais-je en lui lançant un regard dégoûté.

    - Rien qui puisse m'intéresser ! M'interrompit-elle sans faire grand cas de mes caprices.