Chapitre 7 : Décision

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Il m'avait laissé là le con.

Au milieu de cette pièce glauque souillée de mon sang maintenant sec.

J'espèrais au moins que la porte était ouverte car je ne tenais pas à moisir ici.

J'ouvris la porte. Je ne savais pas quelle heure il était, mais par rapport à ma douleur, je me dit que ça devais faire deux heures.
J'avais eu juste, l'horloge disait 10h13. Une heure de torture et une heure inconsciente. Je sentais bien que je n'avais pas suffisamment récupéré, et en plus, je n'avais rien mangé et l'heure pour prendre un petit déjeuner était passée. Pour l'instant je n'avais rien à faire alors j'allais me contenter de...

Je retombai dans les pommes.

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Draco m'avait trouvée et ramenée dans ma chambre, et voilà qu'il était assis sur un fauteuil en train de lire un livre

- Malefoy, qu'est ce que tu fais sur mon fauteuil ? gromellai-je

- C'est pas possible cette impolitesse ! Je viens de te ramasser, te porter jusqu'à ta chambre et rester là veiller sur toi, et tout ce que tu trouves à me dire c'est "qu'est ce que tu fais sur mon fauteuil ?" ??

- Oui oui... je répondis. Ok, merci.

Je savais pertinemment que ça n'avait pas du être compliqué pour lui vu à quel point j'étais maigre et légère.

- T'es dans un sale état... Me dit Draco.

- J'ai remarqué, merci, lui répondis-je.

Il soupira.

- C'était hilarant, le petit déjeuner sur les vêtements. Bravo.

Je souris à cette pensée.

- Merci ! Et la tête de ton père ! Je ris.

Draco et moi éclatames de rire sans parler du reste. On préfèra ne pas y penser, et on passa le reste de la matinée à rire ensemble, ce qui me fit oublier ma faim.

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Après avoir mangé, je me retrouvai seule dans ma chambre, à masser mes côtes endolories et contempler mes bleus dans le miroir.

Mon corps ressemblait vraiment à une œuvre d'art abstrait. Mais ce n'était pas le plus dur à endurer. Les 50 nuances de bleus sur mon corps étaient le cadet de mes soucis. Ce que je voulais, c'était être ailleurs.

Revenir au temps où j'étais gosse et je sortais toujours dans la rue et je courais partout, heureuse et libre.

J'en pouvais plus, ni physiquement, ni moralement.
Il fallait que je m'enfuie.
Cette nuit.

Et voilà que je me mis à élaborer un plan. Car tous les mangemorts partaient cette nuit en mission, et ça devait durer toute la nuit. Je l'avais entendu, car quand je m'ennuyais, j'écoutais les gens, et c'était très utile.

Je partirais vers minuit, avec les vêtements que m'avait donné la famille Malefoy. Je ne les aimais pas, ils laissaient trop voir ma maigreur.

Quand j'étais petite, j'avais une petite sacoche sur laquelle mon père avait jeté un sortilège d'extension indétectable. Je l'adorais, il y avait plein de choses dedans. Des livres de potions, mon chaudron et pleiiiin de potions et d'ingrédients très rares ! J'avais aussi beaucoup d'affaires que je ne saurais énumérer, des vêtements, de la nourriture... Un véritable fourre tout. Je ne l'avais pas quand je m'étais faite enlever, j'aurais tellement aimé l'avoir !

Mais je la récupérerais bientôt. Ce soir, je me barrais de ce manoir.



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