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La semaine de Vernon s'était déroulée sans encombre. Comme il l'avait expliqué à son voisin, il avait passé la plupart de son temps à étudier ou à écrire. Bien évidemment, il n'avait pas mit les pieds dehors.

Ce que Vernon pensait n'être qu'une période difficile était en réalité devenu un quotidien pour lui. L'adolescent n'aurait même pas su dire quand il avait sentit le soleil sur sa peau pour la dernière fois. Il était de plus en plus pâle, et s'amaigrissait de jour en jour, sans qu'il n'arrive à y faire quoique ce soit.

Lorsque sa santé mentale c'était considérablement dégradée, ses parents avaient fini par prendre la décision de le faire déménager. Le faire prendre l'air. Il se souvenait très bien du jour où sa mère était délicatement venu lui annoncer la nouvelle. Son père avait ajouté qu'il n'était pas obligé, et qu'il pouvait rester s'il le souhaitait vraiment.

Mais Vernon ne parvenait pas à avoir un seul bon souvenir de cette ville où il était déjà arrivé à peine un an auparavant. Et puis il s'était également persuadé qu'aller vivre chez ses cousins, dans cette ville plus tranquille l'aiderait à se remettre sur pied. Alors il avait accepté, et s'était rapidement retrouvé à emménager, sa courte existence emballée dans une valise et quelques cartons.

Néanmoins, malgré toutes ces bonnes intentions, il fallait bien se rendre à l'évidence : l'état de Vernon ne s'était pas amélioré. Le jeune homme restait cloîtré chez lui, trop effrayé par le monde extérieur. Enfin, par ses habitants, pour être exact.

Cette angoisse le rongeait et le fatiguait. Elle l'épuisait, même. Il ne sortait plus, et mettait à peine les pieds hors de sa chambre, son univers se résumant désormais à cette petite pièce.

Et Vernon n'était pas stupide, il savait très bien que cette situation fatiguait sa famille. Son cousin et sa famille l'hébergeait et faisait preuve de beaucoup de patience envers lui. Mais quelque fois l'incompréhension primait, et leur réaction pouvait être blessante. Ce n'était jamais méchant volontairement, et l'adolescent le savait. Il ne pouvait pas leur en vouloir, trop occupé à s'en vouloir à lui-même, d'être dans cet état, et de ne pas réussir à s'en sortir.

C'était le cas ce soir là. Vernon n'avait pas réussi à sortir, une fois de plus. Au dernier moment, il s'était braqué et était resté paralysé devant la porte. Et puis comme d'habitude, il était retourné se cloîtrer dans sa chambre, tremblant.

Ce soir là, la patience de son cousin avait été une fois de plus mise à rude épreuve. Et sa réaction brusque n'était pas due à la méchanceté, juste à de l'incompréhension. Et tout cela avait mené à des mots un peu trop cruels et crié un peu trop fort. Mais Vernon ne pouvait pas lui en vouloir, lui non plus ne se comprenait pas. Quelques fois, il se détestait même d'être ainsi.

L'adolescent était désormais recroquevillé au fond de son lit, reniflant. La nuit était tombée et le lampadaire baignait la pièce de sa douce lumière, l'accompagnant dans sa solitude.

Cette angoisse lui pesait tant, depuis combien de temps n'avait-il pas eu un véritable ami ?

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je pars demain en voyage scolaire en Angleterre, donc c'est possible que je puisse pas publier de nouveaux chapitres
j'espère que ça se passera bien, ce voyage me stresse un peu haha

hiding ; verkwanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant