hiding ; verkwan

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Les derniers rayons de l'été avaient disparus, bien vite chassés par de lourds nuages, prometteurs de jours bien plus gris.

Les gens ne flânaient désormais plus dans les rues, ils se contentaient d'enfouir leurs mines renfrognées dans de grandes écharpes. Tous accéléraient le pas, soupirant, avec le même désir de rentrer le plus vite se mettre à l'abri.

Tous, sauf Seungkwan. Ce dernier n'avait toujours qu'une hâte : passer devant la maison de ses voisins en espérant y apercevoir le visage de son ami. Le froid n'avait en rien changé ses habitudes.

Ainsi l'adolescent ralentissait petit à petit, jusqu'à arriver à hauteur de la demeure où il s'arrêtait enfin tout à fait. Son petit visage rougi par le froid se relevait alors vers une des fenêtres,  ses yeux pétillant de la malice qui lui était propre.

De manière presque parfaitement synchronisée, une tignasse claire, ou un bonnet, selon les jours, surgissait. Bientôt suivi d'un visage pâle. Vernon apparaissait alors.

Il se contentait de répondre par des sourires qui grandissaient de jours en jours aux immenses gestes de Seungkwan, qui sautillait presque. Ce dernier lui demandait alors comment il allait, articulant silencieusement, tandis que ses lèvres exagérant chaque syllabes et que ses mains recouvertes de petites moufles imitaient un porte voix.

Vernon hochait la tête, levant son pouce, avant de lui retourner la question, toujours sous forme de gestes. Et c'était hilare que l'adolescent aux joues rebondies lui répondait à son tour.

Ce petit numéro quotidien prenait toujours fin de la même manière, tout comme son commencement était devenu une habitude entre les deux jeunes garçons.

L'adolescent reclus finissait par faire signe à Seungkwan de se hâter de rentrer chez lui, le regard inquiet. Il ne voulait pas laisser entendre que sa compagnie l'importunait, mais il était sincèrement effrayé à l'idée qu'il puisse attraper froid pour de bon.

Son ami le saluait alors, toujours aussi souriant, avant de trottiner jusqu'à sa propre maison.

Et malgré les inquiétudes vaines de Vernon pour la santé de Seungkwan, l'hiver était bien là, avec la promesse d'une amitié qui les aiderait durant cette saison maussade.

Et Seungkwan aimait tellement le sourire de Vernon, qu'il aurait tout fait pour ne plus jamais les voir disparaître, y compris oublier les nuages qui l'étraignaient.