PDV de Capucine. ( Olos23 )
12 septembre.
Je me réveille. Je suis allongée sur le sol, dans la ... forêt ?!!! Il y a de la neige partout et il fait très très froid. Tellement froid que j'ai l'impression que je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie. Je me relève lentement. J'ai atrocement mal à la tête. Et putain,qu'est-ce que je fous ici ? « Doucement Capucine, doucement. Tu te calmes. Immédiatement. » Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Brusquement, je me souviens. La soirée pyjama. L'ombre. Le décompte.Le flash de lumière blanche. Et après, plus rien. Je suis morte detrouille. Et Éloïse ? Où elle est ? OU ELLE EST ?
Éloïse ! ELOÏSE !!!
Je hurle jusqu'à mecasser la voix. En vain. J'observe les arbres autour de moi. Cen'est pas exactement le genre de paysage qu'on voit vers cheznous. Pas du tout, en fait. Je marche rapidement, sursautant aumoindre bruit. Soudain j'aperçois quelque chose devant moi. Jeplisse les les yeux ... c'est un tigre ! Un tigre ... à dents desabre ! Mon dieu je suis ... à la préhistoire ! Je doiscauchemarder. Le tigre s'avance vers moi. Mon cœur bat à 5000 àl'heure. J'implore tout les dieux que je connais même si je ne suispas croyante. Le tigre est tout près. Une nouvelle onde de terreurdéferle sur moi. Il se ramasse sur lui-même, près à bondir. Jeferme les yeux quand, soudain, une lance vient se ficher dans leventre du tigre. Un hurlement ressemblant à un cri humain retentit.Le tigre fuit ventre à terre. Hébétée, je me retourne etaperçois des hommes. Ils se rapprochent de moi et je constatequ'ils sont habillés de peaux de bêtes. Ce sont des hommes decro-magnon. Ils accourent vers moi. Je me prépare à m'enfuir avantde me rendre compte que ces hommes viennent de me sauver la vie. Jen'ai pas à avoir peur. Ils m'encerclent. Le plus grand et le plusfort d'entre eux - ça doit être le chef - s'approche de moi.
-Quid agis ? me demande-t'il.
Incroyable ! Ilsparlent latin. Heureusement donc que j'ai pris l'option «latin» aucollège. Quid agis, ça veut dire : que faîtes-vous là ?
- Nescio ( Je ne sais pas ).
De la main, il me faitsigne de le suivre. Je m'exécute. Nous marchons pendant unedizaine de minutes avant d'apercevoir ce que je suppose être leurcamp. Ils m'invitent à entrer à l'intérieur. Leurs maisons sont des sortes de tipis. Le chef m'entraîne à l'intérieur d'un de ces tipis. Sur un matelas, inconsciente, est allongée Éloïse !
- Qu'est ce qu'elle fait là ? Qu'est ce qui lui est arrivé ?
Je me rends compte qu'ils ne comprennent pas.
- Quid agis ?
- Et inventus fuit submersus in mare.
Je ne saisis pas tout mais comprends qu'il est question de noyade dans un lac.
- Bene est ? ( elle va bien ? )
- Ita, eam iustus got valde frigus. ( Oui, elle à juste eu très froid ).
Je suis rassurée. Un vieil homme qui porte une coiffe de plumes s'approche de moi. Ça doit être le guérisseur. Il me tend un bol chaud. Je n'ai aucune idée de ce que ça peut être mais je n'ai pas d'autre chois que de faire confiance à ces hommes. Je bois et ça me fais du bien. Le guérisseur pointe son index vers sa poitrine et dit :
- Ostiendo.
- Euh ... enchantée. Mihi praenomen est Capucine.
- Capucine ?
J'acquiesce vigoureusement.
- Ecce, habeo ideam recordarentur quae hic ... ( Écoutez, je ne sais pas ce que je fiche ici ... ).
- Silentium.
Il me désigne un matelas au sol. Je ne suis pas du tout fatiguée, j'ai juste envie de savoir ce que je fous là ! Je m'apprête à protester quand le chaman me tend un nouveau breuvage. Je le bois et, presque instantanément, je sens mes paupières se fermer. Je m'allonge sur le matelas et m'endort.
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01:04 L'heure du temps
Fiksi IlmiahCapucine et Éloïse sont deux collégiennes totalement normales jusqu'au jour où l'Ombre apparaît, les plongeant dans un voyage ... hors du commun. «Tempus fugit irreparabile »