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« Les attaques contre les civils n'en finissent pas, les forces militaires ne savent plus comment endiguer cet acharne- »
Jungkook ne tint pas une seconde de plus et son pouce appuya sur le bouton off de la télévision.
Sa tête bourdonnait horriblement, il n'avait qu'une seule envie : dormir d'un sommeil paisible. Malheureusement, c'était un souhait bien trop idyllique et simplet car, dehors, nombre de personnes se faisaient tuer par des poulpes géants originaires d'une dimension maléfique. Et même en intérieur, au sein d'un domicile, on n'était pas à l'abri d'une attaque surprise.
Mais aujourd'hui, Jungkook devait impérativement sortir de chez lui. Pour aller acheter du persil à la supérette du quartier.
C'est péniblement qu'il enfila une paire de baskets et qu'il attrapa quelques pièces, fourrées dans sa poche arrière de pantalon. D'un doigt réticent, il actionna le bouton métallique pour désactiver l'aimant ultra-puissant qui maintenait la porte solidement fermée. Depuis le début de ces attaques, la moitié de l'économie du pays avait été consacrée au renforcement des barricades, des mesures de sécurité et à la bonne gestion des ressources de survie. Il fallait que l'Humanité s'entraide devant la menace.
Son cœur battait à tout rompre. Tentant d'atténuer le bruit de sa respiration, Jungkook passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte, observant méticuleusement les alentours. Il y aperçut une tentacule à moitié déchiquetée, signe que quelqu'un s'était déjà occupé de ce monstre. La voie semblait déserte.
Le brunet prit une grande inspiration, avant de franchir la porte de son immeuble. Sur ses gardes, il s'engouffra dans la rue où un poulpe géant pouvait débarquer à tout instant. Son rythme de marche s'avérait très hâtif, en concordance avec sa respiration erratique. Il avait si peur qu'il s'en sentait nauséeux.
Pas le choix, il avait besoin de ce persil pour les haricots verts de ce soir.
Ses orbes s'illuminèrent d'espoir en apercevant l'enseigne du magasin. Pris d'un élan impulsif, il se mit à trottiner. Le soleil venait de disparaître en cet énième jour maussade. Quelques gouttes s'échouèrent même sur le haut de son crâne et sur ses épaules dénudées. Zut, il n'avait pas pensé à prendre de parapluie.
Son sourire s'élargit en approchant l'endroit tant convoité.
Une petite minute. La pluie n'était pas prévue. Au contraire, le ciel devait être bien dégagé, sans aucun nuage perturbateur. Une lueur d'effroi prit place sur son visage. Tremblotant, il osa relever la tête vers le ciel. Quel ciel ? Tout ce qu'il avait l'occasion de voir, impuissant, pétrifié, au bord de l'évanouissement, c'était le bout de cette tentacule gluante pointée vers lui.
Sans réfléchir, il se mordit férocement la lèvre et prit la fuite à grandes enjambées désespérées. Encore, encore, encore, des gouttes visqueuses s'abattaient sur lui car la tentacule le poursuivait sans relâche. Il ne courait pas assez vite. Puisant dans ses réserves d'énergie, il forçait sur ses quadriceps pour accélérer autant que possible. La porte de la supérette était à seulement quelques mètres.
