oh non! J'ai perdu la guerre contre Hamid Diallo. Je suis tombée dans mon propre piège. Moi qui pensais avoir le contrôle sur tout, il s'est avéré que j'avais perdu la guerre avant même de l'entamer.
Tout a commencé hier quand on parlait sur WhatsApp. Malgré notre séparation, nous sommes restés amis et nous taquinons comme avant. Nous sommes assez matures pour savoir qu'après l'amour, il peut y avoir de l'amitié. Bref, je disais que nous nous entendions bien, mais il continuait à me courtiser et, comme toujours, je le rejetais. De fil en aiguille, au fil de la discussion, la situation a tourné et nous nous sommes mis à évoquer nos moments passés ensemble. Cela m'a rappelé de très bons souvenirs. Ensuite, il m'a proposé de venir me voir. Comme j'avais en tête de me venger de lui à cause de la manière dont il m'avait larguée, j'ai accepté. Moi qui croyais pouvoir lui faire mal en le rejetant et en le séduisant jusqu'à ce qu'il regrette de m'avoir quittée, malheureusement pour moi, mes plans ont capoté...
Il est venu habillé en tenue traditionnelle noire qui lui va trop bien à cause de son physique d'athlète. Depuis qu'il est là, je suis un peu nerveuse parce que depuis notre rupture, nous ne nous sommes pas revus, mais j'essaye de le cacher en souriant. On s'est installé dans ma chambre, nous étions assis sur le lit avec un tout petit peu d'écart. Nous nous taquinions et faisions des blagues pourries comme d'habitude, jusqu'à ce qu'il décide de rentrer. Au moment de sortir de la chambre, je l'ai légèrement bousculé en lui disant que je n'allais pas le raccompagner. En voulant fermer la porte, il a été plus rapide que moi, il est entré de force et m'a plaquée contre la porte. Nos respirations sont devenues saccadées. Oh mon dieu! Je voulais me dégager mais mon corps m'a trahie depuis qu'il avait franchi le seuil de la porte, et hop, il a capturé mes lèvres. Au début, j'essayais de me débattre, mais je me suis surprise à répondre à ce baiser avec fougue.
Il faisait des pas en arrière pour m'attirer vers le lit et je le suivais toujours. Arrivés à destination, nous nous sommes assis collés serrés en nous embrassant toujours, jusqu'à ce que le bruit de la porte nous fasse sursauter et s'ouvre sur Beydi Diop.
Beydi: 👏👏👏 Bravo Aïcha.Aïcha: Attends Beydi, je peux tout expliquer...Beydi: Ferme-la, j'ai dit. Moi qui étais venu pour me réconcilier avec toi parce que je ne cesse de penser à toi depuis notre dispute, voilà que je te trouve en train de t'embrasser avec un autre... Mon dieu, quel genre de personne es-tu? Et tu dis que tu m'aimes au point de vouloir te marier avec moi... Je ne veux plus te revoir.
Durant tout son monologue, Aïcha avait la tête baissée et pleurait tandis qu'Hamid affichait un sourire de gagnant. Beydi est parti furieux et Aïcha a tenté de le rattraper, mais c'était trop tard, il était déjà parti. C'est à ce moment-là qu'Hamid a choisi de lui dire au revoir avec un sourire radieux.
Hamid: Bye mon amour, bisou, je t'appellerai. JTM 😏
Je le regarde s'éloigner avec sa voiture sans pouvoir bouger de là où j'étais plantée. C'est après quelques instants que je me suis résignée à rentrer dans la maison. J'ai filé directement dans ma chambre vu que j'étais seule à la maison. Je me suis engouffrée sous la couette et j'ai commencé à penser à ce qui s'était passé tout à l'heure. Je me suis sentie tellement mal à cause de ce que j'ai fait à Beydi, qui n'a jamais cessé de me montrer combien il m'aimait et combien je comptais pour lui. Et là, maintenant, je ne sais pas quoi faire, je suis vraiment perdue. Il faut que je me confie à Rokhaya, qui est comme une sœur pour moi. Je prends mon téléphone et lance l'appel. Ça sonne une, deux fois, puis elle répond:
Rokhaya: Wa diank, namnala dh (Meuf, tu me manques).Moi: Mala raw (Moi aussi, avec une petite voix).Rokhaya: Qu'est-ce que tu as, ma puce, tu as pleuré? Lou hew (Qu'est-ce qui se passe)?Moi: C'est à cause de Hamid et Beydi... je lui ai tout dit.Rokhaya: Ay way diank, loula dal yaw dal nega à chaque fois bo guissé Hamid dal do mena pingué say thieur... (Bon sang, meuf, qu'est-ce qui te prend? À chaque fois, c'est la même chose qui se répète. Dès que tu vois Hamid, tu ne peux pas te retenir un peu? On dirait que tu as oublié la manière dont il t'a larguée. Ay way, xalé bi, amal diom (Eh, petite, un peu de vergogne ne te ferait pas de mal)... tu as voulu jouer avec le feu et voilà, tu t'es brûlée.Moi: J'ai tellement honte de moi, bilay, je ne sais pas comment je vais regarder Beydi en face 😥.Rokhaya: Yalla molaco taha wah... Je sais que tu as un faible pour lui, mais il faut apprendre à te contrôler aussi. Beydi est juste en colère, laisse-lui un peu de temps, il te reviendra. J'aime pas te voir ainsi. Essaie de dormir un peu, demain, inch'Allah, je viendrai te voir, d'accord?Moi: D'accord, je t'aime.Rokhaya: Moi aussi, mon bébé, bisous. Bip.