J'avais passé trois jours cloitrée au château. Aujourd'hui je reprenais les cours. J'arrivais devant le portail du lycée où Peter m'attendait. Je lui tapai deux fois dans la main comme nous en avions l'habitude pour nous saluer.
-Peter : J'ai cru que ta mère t'avait ligotée et jetée dans la cave. Pas trop dure cette punition ?
-Felicity : Mmmh... Interdiction de voir la lumière du jour pendant trois jours. Tu n'étais tout de même pas loin de la réalité.
-Peter : Dur pour une fugitive.
-Felicity : Ouais un peu.
Nous nous mîmes à rire tout en nous dirigeant vers notre première salle de cours. A la fin de la journée, j'allai chercher Lexie comme nous l'avions prévu. Nous allâmes à l'appartement de Peter. Lucie était déjà arrivée.
-Lucie : Alors, tout le monde est près pour cette attaque au vieux château ?
-Lexie : Plus que jamais.
-Lucie : Pas d'appréhension ?
-Felicity : Pas le moins du monde.
-Lucie : On y va ?
-Peter : Evidemment.
-Tous : C'est parti.
Nous partîmes en voiture avec Lucie. Nous arrivâmes au bout d'une heure et demie.
-Lucie : On va avoir besoin de toi plus qu'a n'importe quel moment. Sans toi on ne peut pas avancer.
-Felicity : Ok.
Lucie nous distribua une arme à chacun. Lexie reçue un katana, Peter la plus grosse épée, Lucie prit une deuxième épée plus petite que celle de Peter et elle me donna un arc et un carquois rempli de flèches. J'entrai par le grand portique toujours ouvert mes amis et ma sœur sur mes talons. J'avançais prudemment les pièges du ré-de chaussé étaient simples et faciles à déjouer. Il n'y avait rien à voir d'intéressant dans les étages supérieurs. Il n'y avait qu'un seul escalier qui menait au sous-sol. Nous l'empruntâmes. Au bout de quelques couloirs, Peter se stoppa, plaquant sa main droite sur sa tempe.
-Félicity : Ça va ?
-Peter : Un petit mal de tête, rien de plus.
-Felicity : Peter... Le texte de la prophétie...
-eter : Bordel... On ne doit pas trainer...
Nous empruntâmes un couloir beaucoup plus massif que les autres. J'avais un mauvais pressentiment. Ce couloir ne m'inspirait guère. Je leurs fit signe de s'arrêter.
-Felicity : Attendez...
-Lucie : Qu'es-ce qu'il y a ?
-Felicity : Je ne le sens pas ce couloir.
-Peter : Tu débloques ! C'est un couloir droit, large et vide. Rien de plus.
-Felicity : Justement, c'est dans les couloirs qui paraissent les plus inoffensifs que les pièges sont les plus dangereux. Reculez.
Nous reculâmes de quelques pas. Je saisis une flèche de mon carquois entre mon index et mon majeur et la posa le long de la corde. Je visai le milieu du couloir. J'étais presque sûre de la supercherie. Je laissai ma flèche partir à toute vitesse sous les arches du couloir et se ficher dans le mur d'en face à une cinquantaine de mètres de nous. En un millième de seconde, des frondes de flèches sortirent des murs. Au bout de quelques minutes, les stocks étaient épuisés. Je repassais mon arc sur mon épaule.
-Lucie : T'as l'œil gamine.
-Lexie : Ne jamais douter des intuitions de Felicity. N'est-ce pas Peter ?
-Peter : Je m'avoue vaincu.
Nous traversâmes le grand couloir et nous engouffrâmes à nouveau dans des petits couloirs. D'un coup, je me pris la tête dans mes mains. J'avais l'impression d'avoir le crane coincé dans un étau. Je tombais à genoux et lâchais une main de ma tête pour me tenir à l'aide du sol. Peter accouru vers moi au moment ou je fus prise d'une quinte de toux. Je lâchais la deuxième main de mon crâne pour la positionner devant ma bouche. Lucie et Lexie s'étaient rapprochées elles aussi. Je réussis à calmer ma toux et je retirais ma main de devant ma bouche. Une grosse tâche de sang dégoulinait de ma main.
-Peter : Féli... Faut qu'on fasse vite.
Il me tendit un mouchoir pour m'essuyer la main et posa une bouteille d'eau devant moi pour m'aider à passer le goût métallique du sang qui restait dans ma bouche. Peter m'aida à me relever et nous nous remîmes en route.
Je déjouais encore quelques petits pièges et nous arrivâmes devant une porte immense. Une rangée de dix leviers numérotés ornait le mur.
-Peter : Bloqués.
-Felicity : C'est faisable.
-Peter : Ça donne une combinaison infinie de possibilité.
-Lexie : Ne la sous-estimes pas. Elle est barjo.
Je fixais les leviers un par un. Certains étaient plus usés que d'autres. Je les retins. Il y en avait quatre. Les possibilités étaient encore nombreuses.
-Felicity : Lucie, toi qui t'es beaucoup renseignée sur la maladie. Es-ce que tu connais sa date de création.
-Lucie : Le 13 septembre, pourquoi ?
Je m'avançai vers les leviers. La date correspondait aux leviers usés. Je les actionnai dans l'ordre. Le 1, puis le 3, le 0 et enfin le 9. L'immense porte de marbre s'ouvrait lentement dans un grincement assourdissant.
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Black Wings
FantasyUne princesse absolument pas heureuse de sa vie qu'elle considère banale, arrive à convaincre ses parents de prendre des cours dans une école à l'extérieur du château dans lequel elle vit. Elle va y rencontrer un nouvel ami : Peter. Mais quelque cho...