Le soleil se lève ici, au Cocyte,
Je me remémore mon crime.
Et je ne me pardonnerai jamais
De t'avoir laissée là où tu étais
J'ai passé beaucoup de temps à pleurer,
Des jours, des années, je ne le saurai jamais
Mais en revanche, ce que je sais,
C'est que je t'ai abandonnée.
Je t'ai pleuré sur Terre,
Plus que j'ai pleuré mon père.
Je sais maintenant que tu me hais.
Je suis parti te chercher,
Mais j'ai très vite échoué.
Je n'arrive pas à croire
Qu'avec ma lyre, j'ai charmé les dieux.
Et que, sans le vouloir,
Je leur ai donné les larmes aux yeux.
Au point que Zeus, dieu des dieux,
M'ait montré le chemin pour retrouver le dieu
Qui t'a pris et t'a gardé chez lui;
Chez Hadès je suis parti,
Pour reprendre la femme de ma vie.
Les Enfers étaient bien gardés,
Par Cerbère, le chien de chasse,
Mais je ne me suis pas retourné;
J'ai persévéré pour le mettre en cage.
Ne pouvant pas l'approcher,
Par ma lyre je l'ai endormi
Et alors je me suis dépêché,
Vite, vite, vite je suis parti.
Les juges m'ont bloqué le chemin,
Mais je voulais te voir avant demain.
Alors je me suis battu sans relâche,
Jusqu'à ce qu'ils cèdent à leur tâche
Et j'ai couru te retrouver,
Toi, ma bien-aimée.
Devant Hadès en personne,
Biensur avec Perséphone,
J'ai joué de la lyre pour les charmer
Et j'ai très vite gagné !
Les dieux jumeaux aussi m'écoutaient:
Thanatos, la mort, a pleuré,
Hypnos, le sommeil, a rêvé,
Hadès s'est étonné,
Perséphone a adoré.
Au point de demander à son mari,
D'exécuter ma demande polie.
Mais les conditions étaient jetées :
Je n'ai pas le droit de te regarder,
Je n'ai pas le droit de te parler,
Je n'ai pas le droit de te toucher,
Jusqu'à la sortie,
De ce lieu où finissent nos vies.
Mais à pleurer je me suis mis :
Tu pleurais tellement, à me fendre le cœur
Je regrettais tellement,
Je ne pouvais supporter cette horreur,
Alors je me suis retourné
Et je t'ai vu t'en aller,
En Enfers, tu es restée coincée
Et on m'a renvoyé.
Je me suis tellement lamenté,
J'ai tellement pleuré,
Et de belles filles me couraient après,
Mais je ne les ai pas acceptées,
Alors, elles m'ont tué.
Et me voici ici, au Cocyte,
Déposant des fleurs de lys,
Pour toi, ma douce et tendre Eurydice.
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Ma douce et tendre Eurydice
PoezieQui n'aime pas les douces légendes de nos chers ancêtres Grecs et Romains ? Franchement, je ne connais personne. Ma douce et tendre Eurydice et un petit poème racontant la légende d'Orphée et d'Eurydice, plus précisément le mal qu'a Orphée à support...