Chapitre 3

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Dès le lendemain, Livaï me présenta aux enfants et j'y retournai tous les jours. Chaque matin, une employée avait qui je m'entendais bien, me donnait le programme de la journée. Je ne perdais pas de temps et accomplissais les tâches avec beaucoup de plaisir ; aider les enfants à peindre les boules de neige, à découper les guirlandes, à commander la bûche de Noël...

Je m'accordais une pause de temps en temps pour m'enfermer dans le bureau du président.

Assise sur le rebord du bureau, ses lèvres suçant mes tétons, son sexe me pénétrant, je pris tout de cet homme. Je m'arc-boutai à son corps, emprisonnai son bassin de mes jambes, tirai sur ses cheveux soyeux face à l'orgasme qui se préparait. Je camouflai mes hurlements du revers de ma main, mordis ma peau devant l'intensité de cette jouissance qui s'accroissait en moi. Livaï me la retira et l'échangea par ses lèvres. Cette douceur mélangée à de la sauvagerie, de la passion, il me dévorait et explosait en mille morceaux mon corps à sa merci.

- Est-ce que je peux emmener Lily et Mina faire du shopping cet après-midi ?

Je cherchai mon soutien-gorge dans ce bureau rectangulaire et le questionnai sur l'autorisation d'emmener les deux aînées de l'orphelinat passer un peu de temps dans les magasins.

- Tu peux, mais elles doivent être rentrées pour 17 heures, précisa-t-il

Je voyageai mon regard dans les recoins, seins nus et croisai celui de Livaï, intéressé par la vue que j'offrais. Je humai.

- Tu ne veux pas m'aider à le retrouver au lieu de te rincer l'œil ?

D'une expression neutre, il se décolla de la fenêtre et se pencha sous le bureau pour y attraper mon soutif. Je soupirai, la commissure de mes lèvres redressée en un sourire abasourdie.

Je m'avançai, lui piquai et me l'accrochai. J'enfilai aussi vite mon pull avant que je tombe malade et me plaçai à la hauteur de cet homme qui caressa mon visage d'une délicatesse renversante. Je déposai mes lèvres contre les siennes, m'accrochai à ses vêtements en espérant ne jamais oublier cet instant.

Le lundi 16, j'emmenai les filles faire les magasins. Leurs yeux débordèrent de joie. Je voulus qu'elles choisissent une robe pour le réveillon et j'eus peur que l'après-midi ne suffise pas à trouver une tenue. Ce fut de vraie pile électrique. Elles essayèrent n'importe quelle robe et je les pris en photo. Elles posèrent, imitèrent des mannequins en se chaussant d'escarpin à grand talon. A la fin, j'appelai Haruna et nous finîmes toutes les quatre à organiser des défilés dans le magasin. Je filmai, les photographiai. Je pensai avoir réussi à leur faire passer une bonne journée, loin des autres enfants, loin de l'orphelinat, loin de leurs mauvaises humeurs.

En rentrant, elles me remercièrent en me prenant dans leurs bras, remplis de gros sacs de vêtements. Elles eurent le sourire jusqu'aux oreilles toute la soirée. Livaï le remarqua et me remercia à son tour d'un baiser sur le front.

La compagnie des enfants, des adultes me fit oublier mon voyage gâché par cette tempête. La joie sur leur visage, quand j'arrivais le matin, m'incita à rester. Et la présence de Livaï, l'aura qu'il prodiguait autour de moi, cette chaleur qu'il me partageait, ce contact qu'il me laissait embrasser, me délecter ne faisait qu'augmenter mon envie d'être avec lui. En l'espace d'une semaine et demie, il avait réussi à me transmettre des sentiments que je voulais plus jamais ressentir.

A la fin de la soirée, j'aidai à nettoyer les tables, la vaisselle, les pinceaux couverts de peinture. J'écartai les peintures des petits de sorte à ce qu'ils sèchent durant la nuit. Je discutai un peu avec Amaya, la surveillante la plus jeune du groupe. Elle m'expliquait que certains enfants, le soir de Noël, déprimaient. Principalement les plus grands. Ils se sentaient délaissés, se convainquaient qu'ils n'avaient pas de famille et qu'ils termineraient seuls. Entendre cela, me brisait le cœur et j'étais heureuse d'avoir passé l'après-midi avec les filles. Demain, je pensais que cela devait être au tour des garçons.

C'était en décembre // Livaï X Reader - TERMINEEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant