Chapitre 4 partie 1

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Je n'arrive pas à trouver le sommeil ! J'ai tout essayé ! Compter les moutons, me concentrer sur ma respiration, me lever pour boire un verre d'eau, me transformer en maître yoga. Rien à faire, il est 2h du matin, mes yeux sont grand ouverts comme ceux d'une chouette et mon cœur bat à un drôle de rythme depuis l'annonce de Carter. Ce qui me perturbe le plus dans tout ça, c'est que je ne sais pas si c'est dû au stress ou à l'excitation... Mon cœur me montre clairement que je suis excitée comme une puce à l'idée de partir avec lui. Et ça n'a rien à voir avec l'angoisse d'assurer le job.
Voilà. Cela fait à peu près deux heures que je m'amuse au jeu des questions-réponses, seul dans le noir. Si je continue, je vais devenir folle ! Bon ! Foutue pour foutue, je décide de me lever ! La patience ne s'est jamais penchée sur mon berceau. D'ailleurs, je me demande si une vilaine petite fée n'est pas venue me jeter quelques sorts à la naissance, histoire de me compliquer la vie !!
Balou est en pleine séance de running sur sa route. Je vais éviter de le sortir, si je ne veux pas passer une heure à tenter de l'attraper pour le remettre dans sa cage.
Je fais chauffer un peu d'eau dans ma bouilloire et j'ai choisi une tisane intitulée très modestement « nuit tranquille ». Je ne sais pas s'ils en font en perf, j'en aurais bien besoin ce soir !
J'attrape mon ordinateur et je me connecte sur mon blog. Y a-t-il des noctambules dans ma communauté ? Je meurs d'envie de leur partager mon problème d'insomnie mais j'aimerais arrêter de penser à Carter, juste quelques minutes. D'un œil morne, je parcours les commentaires sur ma dernière publication. Un message m'interpelle. Notre mystérieux Perséphone a encore frappé : « Continues de jouer et tu connaîtras la défaite. » Il me fait quoi là ? On remake avec du père Fouras... ? Comme Colin me l'a dit « y'a pas mal de tarrés sur la toile ! » Je préfère ne pas donner trop d'importance à ce genre de commentaire. Je ferme l'ordinateur en soupirant.
Monde de fous !
Je m'approche de la fenêtre pour respirer l'air frais du soir. La ville est calme. À cette heure, tout est encore endormi. On aperçoit quelques lumières dans les buildings. Sans doute des travailleurs nocturnes ou des amants qui s'aiment jusqu'au bout de la nuit.... Je me mets soudain à imaginer ce que fait Carter en ce moment. Est-ce qu'il dort dans son lit King size ? Est-ce qu'il travaille sur des dossiers ? Est-ce qu'il se descend une bouteille de rhum ?
Je souffle en secouant la tête ! ! Je ferais bien de laisser Carter faire ce qu'il veut et d'aller me recoucher, si je te veux pas ressembler à un zombie demain !

Ce matin, pas de PDG diaboliquement sexy en vue. C'est une bonne chose, avec la mine que je me paie. J'ai du mal à faire le focus sur mon écran. Mes yeux ont décidé de tergiverser sur la direction à prendre. En plus de ça, j'ai une migraine atroce !
Tout à coup, on tape trois coups à la porte de mon bureau. Je me redresse, droite comme un i, comme si je m'étais piquée les fesses par surprise.
Lisa ouvre doucement la porte et m'adresse un joli sourire.
Soulagement...

Lisa: - Salut ma belle ! Je t'ai apporté un bon café !

Elle me tend fièrement le gobelet en carton marqué du logo Starbucks en bas du boulot. Je me lève pour aller la saluer chaleureusement. Voilà le genre d'attention qui me remet tout de suite de bonne humeur. Lisa sait vraiment y faire !

Moi: - Lisa, je t'ai déjà dis que tu étais géniale ?

Lisa: - Oui. Mais tu peux me le redire, c'est le genre de truc dont je me lasse jamais.

Elle s'affale sur le siège visiteur en face du mien, en regardant tout autour d'elle.

Lisa: - ton bureau est plutôt sympa ! On se refuse rien à ce que je vois, madame !

Moi: - C'est ça d'être l'assistante de Monsieur Regard-Itense !

Elle me lance un regard en biais.

Lisa: - Tu savais que Gabriel cherchait à remplacer ton poste au 42eme ?

Moi: - Oui... Matt m'en avait parlé. Il se faisait déjà des films sur la fille qui allait rejoindre son box.

Is it love RyanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant