Chapitre 4 partie 2

1.3K 45 11
                                    

Le réveil a 4h du mat', c'est dur... surtout quand on s'est couché à minuit après un concert de métal !
Je déteste me lever et me préparer lorsqu'il fait encore une nuit. J'ai l'impression de m'être planté de plusieurs heures et de rester dans une sorte de demi-sommeil. Je me demande pour la dixième fois si j'ai pensé à tout prendre. J'ai même quelques antisèches sur la boîte, pour l'interview.
Lorsqu'on tape à ma porte, je sursaute presque.

Moi: - Bonjour Jake.

Jake: - Mademoiselle.

Jake se tient face à moi. Il semble aussi frais que d'habitude.

Moi: - Tu veux un café avant d'y aller ?

Jake: - Non merci. Monsieur Carter nous attend.
À la simple évocation de ce nom, mon cœur reçoit une décharge. Nous descendons dans la rue en silence pour aller jusqu'à la limousine. À cette heure , il n'y a pas âme assez folle pour mettre un pied dehors. Je frissonne un instant. L'air est frais si tôt et une brise me gèle l'échine.

Jake: - Vous avez froid ? Vous voulez ma veste ?

Moi: - c'est gentil mais ça va aller. Je vois d'ici la voiture.

Quelle galanterie !... Je dois reconnaître que je n'ai pas l'habitude de ce genre d'égard de la part de la jante masculine...

Moi: - Tu sais qui nous accompagne ?

Jake: - Seulement moi.

Moi: - Ah bon ? Tu sais conduire un avion en plus de ça ? T'es l'un de ces membres caché de l'agence Tous risques ?

Il rigole franchement. Il est plutôt craquant lorsqu'il se déride un peu.

Jake: - J'ai acquis quelques bonnes notions à l'armée. Mais, au risque de vous décevoir, ce ne sera pas moi votre pilote, aujourd'hui.

Je l'imagine rapidement en top gun, le casque sous le bras et les cheveux dans le vent. Intérieurement je fredonne :
« Take my breath awaaaaaaay »
Ouais. Le matin, mon esprit dérape vite...
Arrivés près de la limousine, Jack m'ouvre la portière, une main derrière le dos. Carter est déjà dans la voiture. Je m'installe sur le siège à côté du sien. Il est au téléphone et m'adresse un signe de tête. Je m'installe doucement à côté de lui en lui adressant un souvenir. Il est toujours aussi impeccable et aussi... Sexy. Déjà en train de parler business à 5h du matin ! J'espère que son destinataire est sur un autre fuseau horaire que le nôtre. Jack démarre et je place mes mains sur mon sac, tout en regardant par la fenêtre.

Carter: - très bien. Nous discuterons de tout cela dans deux semaines lors de mon passage à Berlin, Monsieur Feldmann.

Lorsqu'il raccroche, je tente de ne pas le regarder.

Carter: - Jake, pas de soucis sur la météo ?

Jake: - Non, j'ai appelé Paul et il m'a confirmé que votre vol ne devrait pas avoir de retard.

Carter: - Très bien.

Carter me rend une petite bouteille d'eau.

Moi: - Oh merci !

Il coule un fin sourire en ma direction.

Carter : - C'est juste un peu d'eau.

Lorsque nous arrivons dans le jet, le jour s'est levé. Le commandant a salué Carter chaleureusement et nous sommes montés dans l'avion. Je reste muette à l'instant en découvrant l'espace. Rien. Absolument rien à voir avec tous les avion que j'ai pris jusqu'à présent... J'ai toujours eu l'impression d'être une petite sardine en voyage. Ici, c'est presque un salon. Moquette soigné au sol, mobilier en bois massif, écran géant, sièges en cuir, banquette de repos et espace de travail avec deux grands sièges.

Is it love RyanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant