3- Deyan

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En remontant les escaliers, je constate que la jupe crayon que porte Jelena moule délicieusement son petit cul. À mes yeux, cette nana incarne la perfection. Et ses jambes, putain, je ne peux m'empêcher de les lorgner. Merde, il faut que j'arrête avec mon obsession, ça en devient flippant. Bref, je ne suis pas là pour ça. Mon message de la veille n'a pas eu l'air de l'ébranler plus que ça. Qu'elle n'y réponde pas dans la minute, O. K. Mais toute la journée est passée et j'ai eu zéro nouvelle. Après nos retrouvailles, j'aurais pensé qu'elle serait curieuse de savoir la raison de mon absence, mais non.

Jelena garde la tête haute et me toise encore d'un regard incandescent.

- C'est toi qui vas te barrer. Nous n'avons rien à nous dire, d'accord ?

Elle adresse un signe de la main à ses copines pour leur dire de la suivre, puis fait demi-tour et commence à descendre les marches. Je ne m'avoue pas vaincu, et la rejoins pour lui barrer la route.

- Le message que je t'ai envoyé était sincère, sache-le.

Elle soupire de lassitude. Non mais sérieusement, je lui fais chier ?

- Deyan, ton message était sûrement un texte que tu as copié-collé depuis Wikipédia étant donné que tu n'as jamais eu l'âme d'un poète ! Donc laisse-moi tranquille.

Je passe ma langue sur mes lèvres alors que ses copines sont encore là, à me fixer telles deux cruches.

- O.K. Tu aurais préféré que je te dise quoi ?

- Tais-toi, je ne veux même pas...

- Jelena, j'ai réellement pensé à toi pendant tout ce temps. À aucun moment je n'ai voulu te blesser, tu sais à quel point la...

- Arrête, ça ne te ressemble pas, Deyan ! Je t'interdis de...

- Tu as complètement raison putain ! m'emporté-je. Mais c'est ce que tu as besoin d'entendre, pas vrai ? C'est de cette façon que te parle ce très cher Charles-Henri ! Alors je vais te dire les choses à ma manière : j'ai failli crever tellement j'en avais plein le cul de ne pas te voir ! J'en avais marre de cette distance, et de ne pas pouvoir te baiser bien profond parce que rien que de t'imaginer jouir ça me faisait bander. Tu me reconnais mieux, là ?

Ses joues prennent une jolie teinte rosée. Honnêtement, je mériterais une raclée de lui parler de cette façon et devant ses copines qui plus est. Mais je n'ai jamais caché le mec rustre et mal élevé que j'étais. Je vois dans ses iris qu'elle a envie de me foutre un coup bien placé mais elle ne le fera pas devant tout le monde. Donc oui, j'en ai un peu profité.

- Nom de dieu, souffle celle qui s'appelle Amanda si mes souvenirs sont bons.

Jelena secoue la tête, prête à partir mais je la retiens par le bras.

- Hé ! Laisse-moi l'occasion de m'expliquer. Juste une fois. Après ça, si tu as envie de m'envoyer chier, d'accord. Ça va me casser les couilles. Ça va me rendre dingue mais je serais prêt à accepter si c'est la seule façon de te rendre heureuse.

Elle semble réfléchir quelques instants. Ses yeux ne mentent jamais, et trahissent souvent ses pensées. Elle a envie de m'écouter, de s'éclipser avec moi mais cette décision pourrait compromettre beaucoup trop de choses. Amanda la tire par le bras et je l'assassine du regard de tenter de m'éloigner de Jelena.

- Allez, viens. Charles-Henri doit t'attendre de l'autre côté du bâtiment.

Elle continue de m'observer et je n'ai qu'une envie. Grimper sur une marche, poser ma main derrière sa nuque et plaquer mes lèvres sur les siennes. Ouais, putain, si je m'écoutais je serais même capable de plus. Parce que j'ai beau fumé des tonnes de merde, Jelena reste la seule drogue à laquelle je suis véritablement accro. La seule capable de me faire vriller complet.

Cry For Me, BitchOù les histoires vivent. Découvrez maintenant