Chapitre 9 : Le verre est plein

226 21 14
                                    

PDV TAMSIN :

Je me réveille avec une légère gueule de bois et face à un lit vide. C'est étonnant que Jessy ne m'ait pas rejoint ce matin.
En me levant du lit mon pied tape une bouteille de vodka.

- J'ai encore dû merder hier moi... Me dis-je à moi-même.

Je me dirige vers la chambre de mon fils pour le réveiller mais il n'est pas là. Je descends donc à toute vitesse au rez-de-chaussée mais personne non plus. Aucun mot de Cheryl n'est présent dans le manoir. C'est en levant les yeux vers la pendule que je me rends vraiment compte de l'heure, midi trente.
C'est au moment de composé le numéro de ma femme sur mon téléphone que la porte d'entrée s'ouvre. Jessy court aussitôt dans mes bras.

- Tu m'as fait peur, tu étais passé où comme ça ? Demandais-je en le serrant fort contre moi.
- Il est venu avec moi au lycée aujourd'hui. Répond ma femme.
- Et tu n'aurais pas pu me prévenir ?
- Chérie, tu dormais profondément et je savais que tu te réveillerais au moment où l'on rentrerait si ce n'était pas plus tard.

Je ne réponds rien car au fond je sais qu'elle a raison même si elle aurait pu me laisser un mot histoire de me rassurer.
J'aperçois Toni se tenir à l'entrée. Je lui fais signe d'entrée.

- Comment tu vas ce matin Tam ? Demande-t-elle poliment.
- Je vais bien, comme tous les jours merci.

Elle échange un regard compatissant à ma femme comme si je n'étais pas présente ou aveugle.

- Écoute bébé, cet après-midi, Toni va garder Jessy pendant que je te mène chez la psychologue. Nous avons rendez-vous ensemble. Me dit ma femme fermement mais tendrement.
- Non merci. Je n'en ai pas envie.
- Et maintenant quoi Tamsin ? Tu vas encore vidé le bar qui est à peine remplis ? Tu vas aller dormir ? Demande-t-elle dépiter. Noël est dans moins de deux semaines maintenant et nous n'avons encore rien fais.
- Bah nous avons qu'à faire les préparatifs mais je n'ai pas envie de voir de psychologue ou je ne sais quoi Cheryl.
- Tu sais Tam, ça m'a aidé moi donc peut-être que ça t'aidera également. Ajoute Toni pleines de bonnes intentions.

Je regarde ma femme avant de refermer ma bouche aussi rapidement que je l'avais ouvert pour dire une bêtise. Elle a l'air légèrement triste et dépassée par mon comportement. C'est donc sans rien dire que je monte dans notre chambre.

- Où vas-tu encore ?
- M'habiller puisqu'on va chez la psy.

Je redescends au bout de quelques minutes après une bonne douche ainsi que de m'être habillé. De toute évidence je fais semblant d'aller bien donc je mets mon tailleur en bonne femme d'affaire que je suis. Je mets ma paire d'escarpin noire puis je me remets une couche de rouge à lèvre.

- Je suis prête.
- Tu as un don pour camoufler tes problèmes Tamsin. Dit Toni dans un petit rire.
- J'ai un don pour tout ce qui reflète la bêtise. Ajoutais-je dans un sourire sans la contredire.
- Malgré tout mon cœur, tu es très belle.

Comme un geste vaut mille mots, je préfère l'embrasser au lieu de lui répondre.

Après un rapide câlin à Jessy nous nous dirigeons vers le cabinet de la psychologue. Cheryl a refusé catégoriquement que je prenne le volant. Son refus me vexe, je ne suis pas un danger public surtout que j'ai eu le temps de décuver.
Une fois sur le parking, en sortant de la voiture, j'allume une cigarette.

- C'est maintenant que tu te décides ? Tu avais tout le temps du trajet chérie. Demande ma femme légèrement agacer.
- C'est bon j'en ai pour cinq minutes c'est rien.

Elle me regarde quelques instant et son visage cesse d'être dur envers moi. Elle se radouci puis vient prendre ma main avant de se mettre en marche vers l'entrée. Pendant que je termine, Cheryl va signaler notre présence à l'accueil.
Je rentre non sûr de moi pour rejoindre ma femme. J'ai l'impression d'être observée de tous les côtés, d'être scrutés de la tête aux pieds.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant