Page blanche. Chapitre 21. Pointeur figé. Barre qui attend de s'activer. Elle attend les lettres. Et le clavier attend les doigts. Mais ceux-ci restent figés. Ou alors ils restent posés sur les genoux. Mais ils ne bougent pas. Les doigts se tordent alors que les mains ne s'approchent pas de l'ordinateur. Les bras restent pliés, les coudes sur les cuisses. Et rien ne bouge. Le corps reste immobile.
Il n'y a que les yeux que fonctionnent. Ils s'activent, seuls. Le regard s'arrête sur cette page blanche puis s'attarde sur les touches du clavier. Les lettres sont présentes mais rien ne se passe. Le cerveau n'arrive pas à les associer. Les mots ne se forment pas. Et les phrases encore moins. Soudain, les paupières s'abaissent. Les yeux se ferment et le noir s'installe.
Maudite page blanche. Page blanche contre le vide noir de l'esprit. L'inspiration a pris la fuite. Rien ne la fait revenir de ses vacances imprévues. Une pause non préméditée que n'est pas très bien acceptée. L'esprit essaie mais n'y arrive pas.
Même la musique n'est d'aucune aide. Les oreilles ne font qu'écouter distraitement, sans s'en inspirer. Au contraire, c'est même une source de distraction. Mais le silence est plus pesant. Il rappelle celui du clavier. Les touches ne font pas de bruit. Elles n'en font plus depuis déjà quelques jours.
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