Nouvelles et autres textes

Texte VI | Divorce

Tu m'as laissée, seule, dans cette maison. Notre belle et grande maison. Tu es parti. Tu m'as brisée. Et j'ai mal. J'ai tellement mal. De grandes déchirures séparent mon cœur en mille morceaux. Je souffre en regardant ces putains de papiers sur la table. Cette table où il y a encore quelques mois, nous mangions ensemble, tous les deux. Nous étions heureux avant que tout ne se dégrade. Je t'aimais tant. Notre relation était tellement forte. Je t'aime encore, tu sais, mais tu m'as détruite. Je ne suis plus rien. Tu m'as tout pris. Je t'aime et je te hais. Mon cœur crie, il est à l'agonie. Et ma vue se brouille en voyant ces feuilles, ces papiers. Je t'aimais beaucoup trop. Et je m'en rends compte. J'étais accro à toi. Ton toucher m'était indispensable. Ton odeur était ma drogue. C'était trop. Notre lien était trop fusionnel. C'était trop passionnel. Et j'ai fini par en payer le prix.

Je suis maintenant assis dans mon bureau, remplissant ces papiers d'une main tremblante et les joues striées de larmes. Que diront nos deux familles ? Elles étaient si heureuses, nous disant qu'on respirait le bonheur. Mais ce qu'elles ne savaient pas, c'est que ça allait bientôt se terminer. Notre couple s'éteignait peu à peu à cause de toi. Tu as mis fin à tout ce bonheur. Tout est de ta faute. Si tu n'avais pas été si égoïste et arrogant, centré sur ton travail, je ne serais pas en train de signer ces papiers. Si tu n'avais pas pensé qu'à ta réussite, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Nos disputes nous ont bouffés, détruits de l'intérieur. Les conflits nous ont rongés peu à peu. Et c'est toi qui (a) commencé.

Je déteste ma situation. Je te déteste. Nos familles ne vont pas comprendre. Enfin... J'aurais juste à leur dire que si nous divorçons, c'est juste parce que tu ne veux pas d'enfant.