Bel inconnu.

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Un homme que je ne connaissais pas entra dans ma chambre. Il resta bloqué devant moi sans rien dire. 

Je le regardais, il me regardait. 

Il était absolument magnifique, châtain aux yeux bleus, un visage parfaitement bien dessiné de ceux qu'on pouvait voir photoshopés dans les magazines. Il ouvrit la bouche puis la referma. Il rougit.

"- Oh pardon je me suis trompé de chambre... Je... je suis désolé, dit-il tout gêné. "

J'avais un bout de tartine qui pendait de ma bouche, cette dernière mi-ouverte de surprise.
Il sorti rapidement en me lançant un dernier regard avec un sourir. Waouh. Je me pince mais je ne rêve pas. Cet homme était bien réel. Je n'ai pu y penser plus longtemps car mon docteur venait d'entrer dans la chambre, accompagné de mon infirmière.

"- Bonjour Rose. Comment allez vous ? demanda-t-il en écrivant dans un cahier.

- Je suis fatiguée mais ça va.

- C'est normal d'être fatiguée. Je m'excuse de ne pas être passé après votre ponction mais j'ai eu une urgence. Aujourd'hui Rose, nous allons nous poser plusieurs objectifs. Tu as 17 ans, tu es encore dans tes études d'après ton dossier. Je te propose donc de les terminer ici pour l'instant car ton état te le permet. Je ne suis pas pessimiste face à ton rétablissement, mais il faut juste que tu saches que ce que tu vas vivre pendant ta maladie ne sera pas des plus agréable.

- Je le sais bien. Je vais pouvoir passer mon bac ?

- J'espère. Quoi qu'il en soit ne pensons pas aux études, de toute facon, je peux voir dans votre dossier que vous avez sauté une classe et que votre niveau est excellent donc je pense que vous n'aurez pas de problèmes avec cela.

- J'espère.

- Bon, je dois y aller, je repasserai en fin d'après midi, avant ton repas du soir, dit-il avec un dernier sourir en se dirigeant vers la porte.

Une fois le docteur parti, Marie vérifia mes perfusions.

" - Tous est en ordre, je t'apporte ton repas dans... elle regarda l'horloge placée au dessus de mon lit, 30 minutes. En attendant tu as de la visite.

Lucie entra dans la pièce.

"- Coucou toi! Alors, comment vas tu ?

-Fatiguée, toi ?

- On s'en fiche de moi, c'est toi qui importe ici, tu as tout ce qu'il te faut ?

- Oui, pour l'instant oui.

Lucie ne répondit pas, elle m'observait attentivement.

- Toi t'as vu un mec magnifique entrer dans ta chambre ce matin ?

- Comment tu sais ça ?? je criais presque, étonnée par l'observation de ma meilleure amie.

- Ça faisait plus d'une heure que j'attendais de pouvoir te voir, répond-t-elle simplement avec un haussement d'épaule.

- Tu sèches ?

- Mon reveil n'a pas sonné ce matin donc j'ai raté mon bus et je n'allais quand même pas aller en cours,  donc techniquement c'est pas sécher.

- C'est tout comme.

- Oui oui, Bref ! Devine ce que je t'apporte.

- Euh je sais pas.

- Tes devoirs.

- Ah merci... trop génial yes.

- C'est pas parce que t'es malade que tu ne vas pas faire tes devoirs comme tout le monde.

- Tu m'as emmené qu'un livre,je lui dis suspicieuse.

- Je sais. "

Je l'ouvris. Les pages n'étaient plus là, elles avaient été remplacée par pleins de feuilles de couleurs. Chaque feuille contenait un mot. L'avant dernière page était remplie par mes amis, ils me souhaitaient tous de me rétablir vite et de battre mon cancer. Je ne suis pas sure que "battre" mon cancer peut être employé sachant que je ne sais pas comment je peux faire pour battre quelque chose qui provient de moi mais on fera de notre mieux.

La dernière page c'était un mot de Lucie.

" Rose, ma jolie fleur,  cela fait quoi ? 15 ans qu'on se connait ? Et je t'aime toujours autant. Tu es mon tout, mon amour,  ma meilleure amie. Je t'aime tellement si tu savais. Je suis et serai toujours là, même si un jour tu ne veux plus de moi (ça n'arrivera pas). Je serai là,  dans un petit coin à t'attendre. Sache que je viendrai tout les jours te voir à l'hôpital.

Oh Rose si tu savais... comme j'ai envie de t'écrire une chanson pour te chanter l'amour que j'ai pour toi. Mais je ne le ferai pas car mon talent en chant est encore inconnu du grand publique et j'ai pas envie de te faire peur avec. Bref j'espère que mon idée de petit cahier est réussie,  si tu pleures pas de joie je serai très vexée donc fais au moins semblant.

Je t'aime, Lucie."

"- Oh Lu', c'est trop mignon.

- Tu pleures pas ? m'ignore-t-elle.
- Pas besoin de pleurer pour te montrer que j'adore, t'es la meilleure.

- Dommage.

- Te vexe pas! je lui dis en lui tenant le bras et appuyant bien sur le "pas". "

Je la lache et tendis ensuite mes bras vers elle pour recevoir un câlin. Elle dû partir peut de temps plus tard car je devais me reposer. 

Ça me faisait mal de lui faire endurer ça mais ce n'était pas moi qui la forçait à venir.

Les jours passaient,  mon état restait stable, celui de Lucie empirai, elle arrivait de plus en plus tard avait les yeux rouges en entrant dans la chambre. Je la soupçonnais de demander de mes nouvelles aux docteurs et de pleurer avant d'entrer me voir, et en sortant.

 Les semaines passaient, un mois passa, et c'est là que je vis mon état. Devant le miroir, mon corps était très très maigre, j'étais très très pâle et j'avais des bleus partout. J'ai pu aussi le constater,  au bout de ce mois, quand mon repas ce faisait de plus en plus immangeable, ma fatigue de plus en plus constante et mon estomac de plus en plus dérangé. En fait, ça faisais 3 jours que je n'avais pas mangé sans vomir mon repas. D'ailleurs mon infirmière passait aujourd'hui pour me placer un tuyau qui me donnerai directement à manger.

Quelqu'un frappe à ma porte.

Du temps pour vivre (Louis Tomlinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant