𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 5

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Vous êtes vous déjà retrouvé dans une situation si délicate ? Une situation où, malencontreusement, vous avez un revolver planté sous la gorge. Moi oui, et sans prétention aucune, me faire sauter la cervelle ne provoquerait que mes derniers rires, pas un pleur, pas un cri, pas un sursaut.

Elle, ça n'a pas l'air de la faire rire. Hmm comme c'est regrettable, les douces perles salées qui viennent ravager son visage ne donnent pas meilleure allure.

Les musiciens cessent leurs mouvements, les bourges s'écartent, la boule au ventre. Ça devient plus qu'intéressant. Leur vie si bien rangée, qui se déroule si bien vient d'être bousculée par.. hmm.. oui moi.

Le maître de cérémonie fait enfin son entrée dans mon champ de vision, un regard affolé alors que je soulève mon masque, devoilant mon sourire.

Les regards horrifiés s'enchaînent et les visages se dégradent, le seul bruit de leur respirations affolées se font entendre à la seule vue de mes cicatrices et de mon sourire presque angélique. Un sourire si trompeur, qu'il est éclatant même dans les pires moments.

Je passe ma mains entre mes mèches ébènes et cherche à plaquer de nouveau mes cheveux en arrière, sans prêter plus d'attention à la femme terrifiée à mes côtés.

« Qui êtes-vous ? Vous voulez de l'argent ? Bon sang, baissez cette arme !

— Calmos gros porc, on est là pour jouer nan ? C'est la fête ! Souris !

Il sursaute en m'entendant crier ces mots, il ne veut pas jouer. Il ne sait pas s'amuser. Il ne pense qu'à sa petite vie et sa petite richesse bien tranquille. Alors que d'autres crèvent de fin dans les rues. Lui, ne sait pas.

Une colère s'empare de moi, prenant mon contrôle. Il ne mérite rien.

— Je peux vous donner n'importe quoi... mais partez...

Mes yeux sombres l'examine, il ne vaut rien, il pense qu'un bien matériel peut remplacer une vie. Dégueulasse.

— Bien. Proposez moi.

Immonde.

-J'ai... j'ai de l'argent.. en liquide dans mon coffre. Je peux.. vous l'apporter.

C'est comme ça qu'ils fonctionnent, l'apprendre de vive voix me dégoûte plus que je l'aurais pensé et pourtant mon excitation est toujours là. Elle m'emplit de désirs malsains, d'envies.

Mon sourire refait surface. Marchandez avec le démon et vous verrez.

— Apportez moi autant que vous avez.

Lui et quelques hommes s'empressent d'aller chercher leur fortune, nous laissant dans une ambiance bien trop tendue à mon goût.

— Alors ? Amusez vous. Ne me regardez pas comme ça.

J'aime les faire souffrir, eux ne s'amusent pas. Parce qu'ils ne savant pas côtoyer le sang quotidiennement. Ce ne sont que des esclaves de leur argent, de leur richesse et titres de pseudo noblesse.

— SOURIEZ !

Des sursauts, des pleurs, des sanglots, des cris de stupeurs, de la peur oui. Un fou rire m'emplit alors que mon regard revient sur la jeune femme pointée par mon arme.

𝕻𝖘𝖞𝖈𝖍𝖔 {𝖛.𝖒𝖎𝖓}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant