Je me trouve encore au centre du cercle qui s'est formé, les armes pointées vers mon crâne, ils sont prêt à me faire sauter. Un sourire se trace sur mon visage alors que je marche tranquillement vers eux, ils sont paralysés par l'incompréhension et la peur. Je la vois dans leurs yeux, je passe a côté du chef de leur meute et je disparais entre leur corps. De nombreux coups de feu retentissent sans jamais m'atteindre, les corps retombent lourdement au sol alors que j'arrive dans un coin sombre du bar, là où personne ne peut m'appercevoir, je ricane en les voyant s'entre tuer.
J'enclenche la musique, celle-ci se mélange alors aux cris, aux insultes et coups de feux, rendant en quelques sorte cette scène comme un spectacle, que je regarde d'un œil attentif.
Je ferme les yeux et souris avant de les réouvrir, j'ai comme cette impression que tout a ralentis, je regarde par la fenêtre et remarque un petit blond, semblable à un ange, sûrement au cœur brisé à cause de son visage ravagé par des larmes de chagrin. Je le regarde sans rien dire, à travers de cette scène de chaos dans le bar tout est au ralenti, il pleure comme si son cœur meurt, comme si, comme si il meurt. En tournant ma tête j'aperçois un homme qui le regarde partir, le regard vide, alors c'est donc ça, l'effet d'un amour déchiré ?
Souris garçon, souris !
Je tape à nouveau ma tête.
Au fond, on a tous cette peur de l'abandon, c'est juste qu'on se voile la face, personne ne veut l'admettre, l'amour c'est nocif, si on a peur de l'abandon il ne faut pas s'attacher, c'est aussi simple.Le son des sirènes de police, que je connais que trop bien, raisonnent dans ma tête, je mets ma capuche et me prépare à sortir alors que les sirènes s'approchent. Je prends de la sortie de secours du bâtiment, qui se trouve derrière celui-ci, je prends soins de ranger mon arme.
Contrôlant mes démons après les avoirs nourris avec cette adrénaline, je suis satisfait.J'avance rapidement, et remarque une silhouette fine marcher devant moi, serait-ce ce petit blond au cœur brisé ?
Un sourire se forme sur mon visage et je me lèche les lèvres.
Je m'approche jusqu'à arriver à côté de lui, j'ouvre ma bouche puis souris malicieusement.« L'amour est toujours beau, c'est les personnes qui sont mauvaises, maintenant déteste tout le monde mais aime seulement ta personne, parce que personne le fera pour toi, souris. »
Je lui jette un regard rapide.
C'est dingue à quel point l'amour détruit, c'est censé être beau, c'est les personnes qui en font un cauchemar, certains ne veulent pas qu'on ouvre les yeux, juste pour ne pas se réveiller et voir leurs mensonges.Je passe à côté de lui avec un sourire, je serre mes poings. Je réajuste ma capuche et avance plus rapidement. Certains veulent être en couple seulement pour ne pas être seul, puis ils se font larguer et ils comprennent, ils comprennent que personne ne pourra jamais les aimer plus qu'eux même.
Je tourne dans la premier ruelle que je croise, j'ai le temps de voir le visage d'ange du jeune garçon, à nouveau ravagé par les larmes et la tristesse, il me fixe quelques instant, les yeux brillants d'admiration.
Un grand sourire prend place sur mes lèvres alors que je mets un doigt devant ces dernières, les sirène se font de plus en plus puissante. Je m'enfonce au fond de la ruelle et me pose contre le mur, je sors une cigarette et mon briquet. Elle est rapidement coincée entre mes lèvres et la fumée s'en échappe.
Je ris doucement et bouge mes pieds de droite à gauche en suivant le rythme de la sirène. La fumée commence à m'entourer et j'éclate rapidement de rire. Je vois les lumières de la ville s'affoler. Après une dizaine de minutes, je reprends appuie sur le mur et me lève difficilement, je titube pour sortir de la ruelle. La lumière des sirènes m'aveugle mais j'éclate de rire, encore et encore.
Les flics rentrent seulement dans le bar et embarquent mes camardes de bagarre, le garçon est à leur côté et parle à l'un des pigeons, son regard croise le mien, j'ai le droit à un léger sourire de sa part. Je ne perds pas plus de temps et m'engouffre dans les rues sombres de la ville.
Un immense sourire est tracé sur mes lèvres et il n'arrive pas à les quitter. A peine la porte de chez moi ouverte que je frappe violemment ma tête contre le mur, un mal de tête horrible me prend mais ce n'est pas pour autant que mon sourire part.
Tu sais sourire, alors fais le. Souris, souris, souris.
« Souris, souris, souris, t'as vue comme je souris enfoiré. »
Je chantonne sans pouvoir m'arrêter, je frictionne mes cheveux et les agrippe violemment.
« Vas y rends moi fou~ Détruit moi haha~ C'est facile pour toi hein ?! »
J'avance dans mon appartement, à la recherche d'un joint. La seule chose qui me calme un minimum, parce qu'elle m'enlève le contrôle et lui aussi par la même occasion. Je cherche absolument partout, impossible de mettre la main dessus.
Ma respiration devient courte et hachée alors que je renverse toutes les affaires présente sur ma table basse avant de la renverser. Je me recroqueville sur moi même et me donne des coups dans le ventre. J'hurle à m'en déchirer les poumons, les cordes vocales, les entrailles.
Je redresse ma tête et retire rapidement mon sweat, mon abdomen est recouvert d'une énorme marque bleuâtre, je ne m'en occupe pas plus, trop pris avec les voix qui me répètent de tuer, sourire, frapper, violenter. Je me traîne jusqu'à la cuisine et ouvre le tiroir à couteaux, violemment, tellement violemment qu'il tombe au sol, se détachant du comptoir. Les couteaux et autres objets tranchants tombent au sol, moi avec.
Mes mains viennent agripper mon cou et le serrent violemment, mon corps tombe au milieu des couteaux.
Regarde comme tu es pathétique, souris ! Encore et encore et encore !
Un visage apparaît dans ma tête, chassant les voix infâmes et perverses. Un doux visage, ravager par les larmes mais aussi illuminé par un doux sourire, rempli d'amour à offrir. Des petits yeux brillants de reconnaissances, des lèvres pulpeuses, abîmées par le froid mais si désirables.
Ma respiration se calme et ma main passe sur mon visage, restant sur mes yeux, un sourire et un rire nerveux me quitte. Mes tremblements se calment. Mes bras s'étalent de chaque côtes de mon corps. Je rigole nerveusement et mes pensées s'emmêlent.
Je souris et j'aime ça. Pour la première fois, je veux sourire.~
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𝕻𝖘𝖞𝖈𝖍𝖔 {𝖛.𝖒𝖎𝖓}
Fanfiction« Puisque la vie est un fardeau serais-tu prêt à vivre pour moi Princesa ? »