𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 6

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Les mains attachées, la tête en avant, le souffle court. La chaise se fait inconfortable, je grogne et rejette ma tête en arrière. La lumière s'allume après plusieurs secondes, je plisse les yeux en tentant de m'habituer à cette nouvelle source de lumière.

Les enfoirés, ils savent qu'ils vont me niquer les rétines.

Je relève ma tête et un sourire orne mon visage à présent, la lourde porte de la salle d'interrogatoire s'ouvre laissant passer l'un des flics. Un léger rire me viens alors que je tire sur les menottes qui retiennent mes mains à la chaise.

« Tu pourras pas t'échapper petite merde, alors reste bien en place le temps que tu finisses au trou.

Je m'arrête de bouger et viens lécher mes lèvres avant de lâcher un rire sinistre.

— Parce que tu crois que tu me fais peur ? Tu penses que je vais arrêter de foutre la merde dans ton petit quotidien ? »

Un long rire sort de nouveau d'entre mes lèvres alors que je tire sur mes bras faisant rentrer les menottes dans ma peau afin de me pencher en avant. Un sourire malsain me vient et je le fixe droit dans les yeux.

Sans que je ne m'y attende l'enfoiré en face de moi me mets un coup de poing au visage, faisant tomber la chaise au sol. Je grogne légèrement avant qu'un fou rire ne me prenne violemment. Mon corps est pris de violents spasmes alors que mon regard ne lui transmet que de la haine.

« T'es vraiment un malade toi...

Il s'approche de moi et empoigne mes cheveux pour tirer ma tête vers lui, mes yeux s'écarquillent et mon sourire ne cesse de grandir, me faisant mal au joue.

— Regarde moi ta dégaine. Une petite merde comme toi devrait juste pourrir en asile finalement. Là bas tu y seras traiter comme une petite chienne.  »

Je ne lui réponds pas durant de longues secondes avant de racler ma gorge et de lui cracher dessus. Il tire une mine dégoutée avant de me repousser violement au sol, mon crâne heurte le sol et je rigole de nouveau après l'avoir vue tirer cette tête.

Une nouvelle personne rentre dans la salle et s'approche de nous.

« Alors ? Il a parlé ?

— Nan, c'est un taré j'ai bien l'impression. Il fait que de rigoler depuis une dizaine de minutes.

— J'vous entends bande de chiens, j'vais tous vous fumer, vous dépecer.

Un nouveau rire étouffé sort de ma gorge et mon regard croise celui du deuxième flic, je souris en coin et je lui mets une violente balayette, le faisant tomber au sol. Je me redresse comme je peux et je commence à foncer vers l'autre flic, la chaise pointer vers lui. Je vais l'empaler hahaha ! Il retient la chaise et m'immobilise de nouveau au sol me faisant grogner.

— Putain... C'est un taré, il est dangereux..

— Vas appeler le service psychiatrique, ça sert à rien de prendre plus de risque. »

Il redresse la chaise et attache, cette fois, mes jambes en plus de resserrer les menottes sur mes poignets. Il se redresse et se recule pour ne pas être à ma portée, je recommence à me débattre jusqu'à faire trembler la chaise. Je commence à avoir la rage putain, je grogne encore et hurle dans toute la salle. Les deux flics se reculent après un sursaut.

Je commence à mordre mes joues, déchirer la peau de mes lèvres, du sang coule le long de mon menton. Je lâche un cracha rempli de sang au sol.

« Vous êtes que des enflures ! Des putains d'égoïstes, vous êtes les chiennes du gouvernement. Vous pourrirez en enfer !

— Reste à ta place, tu vas pourrir au trou ou en asile. Je penche pour la deuxième option plutôt.

— Le provoque pas trop, il serait capable de faire sa crise encore une fois. »

Je me remets à les fixer, mon corps se calme et mon cerveau se pose, je veux tuer. Ils ne me voient que d'extérieur, mais tout se bouscule en moi. Je ne ressens rien, quand ils pensent me faire mal, j'ai juste envie de rire de plus en plus fort.

Ce ne sont que des chiens avides de pouvoir, ils ont tout les droits dans ce monde, ils en profitent pour imposer leurs règles, leurs lois, leur façon de penser. Je déteste ça, ça m'énerve encore plus.

Mon corps se met à balancer d'avant en arrière, je me mets à chanter doucement. Ce que ma mère me chantait quand j'allais mal.

Alors que mon corps se balance de nouveau en avant et mon pendentif sort de mon haut. Je le fixe jusqu'à en loucher, il est tellement beau même après toutes ces années. Un léger sourire se dessine sur mon visage mais mon pendentif se retrouve entre des doigts crasseux.

Une colère m'envahit de nouveau.

« Ne touche même pas à ça fils de pute !

— Outrage à agent en plus ? Aucun effet personnel est autorisé, même les bijoux. »

Il tire d'un coup sec et le pendentif se retrouve dans sa main. Je le regarde avec haine, l'envie de rire m'ai passé d'un coup.

Je tente de me débattre mais rien à faire, la rage et la colère me paralysent. Ils vont me le payer, ils vont payer de leur sang. Qu'on me frappe, m'insulte, me jette au trou, en asile passe encore mais ça, ça passe pas.

Un hurlement sort de ma gorge, suivi de plusieurs insultes, mon cerveau est complètement déconnecté, je n'arrive plus à penser.

Après plusieurs longues minutes à hurler et me débattre, mon corps s'arrête, complètement épuisé.

Un nouveau sourire me viens.

«Je vais le récupérer, un jour ou l'autre. Même si je dois couper tes doigts un par un. Même si je dois te les faire bouffer, j'hésiterais pas.

— Il nous faut les services psychiatriques au plus vite, on va le laisser enfermer ici pour le moment.

— Je vais leurs dire de se dépêcher. »

Il me regarde de nouveau avec dégoût et mépris avant de retourner vers la porte blindée séparant la salle de ma liberté.

La dernière image qu'ils auront de moi avant de passer la porte est un sourire rayonnant, presque sincère. J'ai bien dit presque.

Ma tête penche de nouveau vers l'avant et quelques goûtes de sueur coulent de mon front, ils m'ont bien fatigués les enfoirés. Ma vue se floute doucement. Rien que quelques minutes de repos. C'est rien quelques instants...

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 14, 2021 ⏰

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𝕻𝖘𝖞𝖈𝖍𝖔 {𝖛.𝖒𝖎𝖓}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant