Chapitre 19

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Ps:Allez lire le résumé du chapitre 18 pour être dans le bain. Je vous réserve une surprise à la fin de ce chapitre.








Fatoumata Bâ




Nous sommes en route pour Mékhé. Il y'a 15jours de cela j'ai réussi à convaincre la famille Dadd à annoncer la disparition de leur frère aîné.

Nous l'avons communiqué à la police, puis à la presse régionale et nationale. Avant-hier la police nous a informé qu'un homme leur a appelé pour les faire savoir qu'il y'a un vieux dans leur village qui ressemblait à celui qu'ils ont vue à la télé.

Selon lui, le vieux a perdu la raison et qu'il subissait quotidiennement les railleries des enfants du village. Il a ajouté qu'ils commençaient à s'inquiéter pour leurs enfants car le vieux devenait agressif de jour en jour et que ses menaces étaient plutôt alarmant.

Nous venons de sortir la ville de kebemer et je m'inquiète de plus en plus car on se rapprochait davantage. Je pris de tout cœur que cet homme ne soit que son sosi.

Malgré tout le mal qu'il a fait, je ne lui souhaite pas de perdre la raison. Quelle lourde peine de ne plus être en mesure de jouir de ses facultés cognitives.

Je n'ai même pas remarqué que la voiture s'était arrêté. J'ai juste entendu "thiat Dadd" (c'est comme cela que j'appelle le cadet) parlé au téléphone et dire que nous sommes dans le village à la place du "louma"(marché hebdomadaire).

-Nous sommes arrivés. Le vieux a dit de l'attendre ici. Il arrive pour nous guider. Me dit-il.  Je fais un oui de la tête.

Un bon moment après le vieux était là avec un autre qui devait avoir le même âge que lui. Après les salutations d'usage, il nous fit savoir que l'autre était le chef du village. « Thiat Datt » leur montra ensuite la photo de Mamoudou pour s'assurer qu'ils parlaient bien du même homme. Le chef de village approuva.

- Oui c'est bien lui. Venez! Il a l'habitude de s'asseoir sous l'arbre à palabre du village. Au début il semblait inoffensif donc sa présence ne nous empêchait pas de continuer à fréquenter ce lieu. Mais depuis un certains temps il est devenu agressif et n'hésite pas à lancer des pierres aux passants. Nos enfants et nos femmes n'osent plus emprunter cette rue et vous savez l'arbre à palabre se trouve au cœur du village il faut toujours passer par là qu'importe où l'on va.

- Tiens le voilà. Dit l'autre en pointant son indexe vers un vieux qui portait des habilles de guenille et il était tout crasseux et grincheux.

- Actuellement il dort. Alors approchez vous à pas de loup et ne faites aucun mouvement brusque.

Nous suivîmes les conseils des deux vieux jusqu'à son hauteur. Quand j'ai vue son visage, mon cœur ne pu s'empêcher de tambouriner dans sa thorax. C'était bien lui. Oh mon Dieu comme il a maigrit et noircit en plus il est si sale. Son frère me demanda de rester derrière lui.

Il réussit à enlever toutes les pierres qui étaient autour de lui sans le réveiller. Il chercha encore autour de lui s'il n'y avait pas d'autres objets qui pourrait blesser. Quand il s'assura qu'il n'y avait plus de danger,il le tapota doucement pour le réveiller.









Nafissatou Ndiaye Diagne





Ces derniers jours j'arrive pas à dormir aisément. Ce que Mariétou et son fils m'ont dit sur ma fille Racky ne me rassure pas du tout.

Pourtant,je pensais l'avoir bien éduqué mais je me rends compte que j'ai failli. Pendant toutes ces années je n'ai pas réussi à lui faire un bon portrait de son père. Elle ne voyait en lui que celui qui nous a abandonné au moment où on avait le plus besoin de lui.

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