Another's eyes

Chapter two

« Pour ce qui de l'avenir il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible.»
- Antoine de Saint-exupéry

Aujourd'hui j'ai peur, pas uniquement parce que en me réveillant ce matin j'ai découvert qu'un ours qui ronfle beaucoup trop était venu squatter mon lit, mais aussi parce que j'ignore ce qui va se passer et je déteste ça.

Je lui donne une petite tape sur la tête et celui-ci pousse un grognement en se tournant vers moi. Il ouvre doucement ses yeux et ils me transpercent tellement que j'en ai la chair de poule.

Bordel il ressemble à une bête sauvage...

- Tiens salut !

Je sors de ma torpeur, il vient de se passer quoi là ?

- Qu'est-ce que tu fais dans mon lit, me questionne-t-il.

- Tu te fiche de moi ! Ton lit et là bas je te signal, je m'exclame en le pointant du doigt.

Il regarde dans le direction de mon index.

- Pas faux.

Il sort du lit, dévoilant son corps élancé, ce qui confirme mes soupçons sur le fait qu'il est bien plus baraqué que moi, vous voyez une brindille ? Et bien c'est moi...

Douze se dirige vers la salle de bain, tandis que je me redresse avec difficulté, ça devrait être un crime de faire des lits sont aussi confortables...

- J'ai peur...

Je tourne la tête un peu trop brusquement dans sa direction manquant de me faire un torticolis. Quoi ? Pourquoi ?

- Hein ?

Il respire un grand coup, les yeux dans le vagues, pendant un instant on aurait pu croire qu'il ne faisait plus parti de ce monde.
Qu'est-ce qu'il a ?

Il sort de son silence :

- Si je ne survie pas à la fusion, promets-moi que toi tu resteras en vie.

- Qu'est-ce que tu racontes ?!

Ça va pas de sortir des âneries pareilles ??

- Nan je déconne, j'vais me laver.

Hein ??? 

Mais qu'est-ce qu'il lui prend, il malade de sortir des trucs comme ça !
Je soupir, c'était quoi cette histoire de fusion ?

Je décide de rayer cette information des plus déconcertante de mon cerveau. Surtout que si je continue comme ça je n'en aurais sûrement plus...
Je sors du lit qui on dirait est entrain de prier pour que je me rallonge et me regarde dans le miroir.

Un jour peut-être j'aurais des muscles, enfin des vrais, parce que actuellement on ne peut pas qualifier ça de muscles...
Pas que je ne m'aime pas comme je suis, mais disons qu'il serait plus agréable à regarder si j'en avais.

Fusion.

Bon on avait dit de ne pas y penser ! Fichu cerveau !

On sort de la chambre au bout d'une bonne demi-heure pour rejoindre la salle d'hier car en sortant de la douche mon cher « colocataire » m'a informé que nous allions être appelés pour savoir à quelle section nous appartiendrons.
De nouveau à cette annonce j'ai senti mon cœur s'agiter dans ma poitrine, c'est qui ne tient pas en place le bougre !