Une mère sans son enfant peut signifier deux choses. Soit la mère ne peut pas s'occuper de son enfant, soit l'enfant n'est pas capable de rester avec sa mère.
Ici, l'enfant ne peut point rester avec la femme qui l'a vu grandir; si ça venait à se produire, la mère serait tuée.
Pas que ce ne fut point arrivé auparavant.
Je marche tranquillement au travers du lieu que Flowey, à présent installé dans ma poche, appelle "ruines", nom qui illustre très bien l'état piteux de l'endroit. Chaque brique semble pouvoir être décrochée de son mur, chaque carreau du sol bouge sous mes pas, chaque pic de chaque piège est recouvert de rouille comme le sol est recouvert d'une quantité de feuilles que je ne pourrais, avec aucun moyen humain, exprimer. En tout cas, pas d'une manière qui aura du sens.
Mais rien n'a plus de sens. Pas ici.
"Et, dis, Flowey, par quel moyen les monstres ont-ils étés tirés de leur repos éternel?"
Sa tige se redresse brusquement (ou autant qu'une fleur peut être brusque) et il prend la moitié d'une seconde seulement pour réfléchir. "Bonne question, tiens. Si tu veux, une fois que Frisk- l'humain est tombé ici, une boucle temporelle s'est mise en place, et chaque altération de cette boucle, il est le seul qui la vit. Les autres sont passagers, plus ou moins. Sans et moi on n'est que passagers si Frisk nous donne une fin pacifique, c'est-à-dire qu'il libère les monstres de l'underground."
"...Et donc?"
"À cause d'une anomalie, Frisk a réussi à briser cette boucle, il en est sorti. Mais on n'était pas censés rester mort, du moins pas tant qu'il restait, donc... le monde a fait le taf de la boucle, et nous a donc ramené."
Je m'arrête deux secondes pour encaisser toutes les informations. Si on y pense, c'est un peu comme dans Groundhog Day, sauf que Frisk n'était pas censé trouver une manière de sortir de la boucle. Et puis on s'étonne qu'il ait tué tout le monde. Le pauvre, cette histoire de boucle a du le faire tourner en bourrique.
Pas que je suis du côté d'un tueur en série, d'un nazi avec plus d'étapes, loin de là.
Des fois, Ben me dit que je devrais faire psychanalyste. Ca serait stylé, c'est vrai, mais c'est un boulot trop gros pour moi. Je préférerais être écrivaine.
Je devrais garder mes pensées un peu plus ordonnées, je pars dans tous les sens.
"À partir d'ici, je te recommande de faire des pas de loup et d'arrêter de respirer. Elle n'est pas loin."
Elle? Qui elle?
J'ose même pas demander, et je m'empresse de ralentir le pas.
Doucement peut autant toucher à la vitesse qu'au volume, donc mon cerveau fait le lien entre la lenteur et le silence, que je le veuille ou non.
D'un pas lent, très lent, je me déplace, en apnée.
Et là, c'est le drame.
Un de ces foutus carreaux instables a décidé de glisser sur la boue sur lequel il se trouvait, et moi je pars avec. Je fais un magnifique vol plané et je gueule de plus belle, et Flowey fait de même, avant que je ne me ramasse lamentablement au sol.
"PUTAIN, IL FALLAIT QU'ON SUBISSE UN DÉSASTRE PAREIL ICI!"
"Et, puisqu'on a atteint le record d'indiscrétion, je voudrais demander qui c'est, 'elle', la femme dont tu parlais tout à l'heure."
"C'est... TORIEL, l'ancienne gardienne des ruines, et encore plus ancienne reine. Elle a perdu la tête en restant seule ici. Elle aurait pu mourir de vieillesse, si seulement moi je n'étais pas mort si jeune. Et puis- elle est déjà morte donc ça ne change rien. Elle ne cessera d'exister."
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UNDERDEATH 1 - Au Pays Des Morts
FanfictionMélodie était une fille normale avant de tomber dans l'Underground, ou les monstres ont vécu un génocide massif. Comment va-t-elle aider les revenus? +°-_•_-°+ Frisk a fait une route génocide dans les souterrains, pour une énième fois. La seule diff...