L'amour fraternel est un bel amour. Pourtant, cet amour a réussi à rendre deux frères fous. Le plus mature venge le plus innocent, et les deux sont morts en vain.
Après avoir traversé un petit couloir lumineux, une bouffée d'air froid me pince la peau, et mes pas font grincer de la neige.
J'ouvre mes yeux, encore aveuglés par la différence de lumière, et je me frotte les cuisses, les bras, les mains. Il neige, et je suis en pantalon fin, en gilet en coton et en chaussures de tennis.
"T'as pas... froid?"
"J'ai des habits fins. Mais, écoute, je préfère ça à manquer de brûler."
Il tourne la tête et observe les environs. "Tu vas te chopper la gangrène. Et puis, tu vas marcher une bonne demi-heure avant de pouvoir te trouver des maisonettes en bois - qui ne sont même plus réchauffées."
"T'as une autre idée, toi?"
Il pose une de ses deux feuilles sur son menton. "Non, pas vraiment."
Je marche à travers le lieu calme. Les conifères m'entourent. Je me sens seule, petite, face à cet endroit plein de silence. J'ai l'impression de pouvoir rester ici et vieillir sur place. Je sens la pression douce du froid, mais cette pression est plus ou moins agréable.
Ça me rappelle les moments que j'ai passé avec ma sœur, seule chez nous, face au froid de dehors, en plein hiver.
La sérénité ralentit mon pouls, le grand de ce blanc me méduse.
"Attention, ici aussi, on n'est pas à l'abri du danger. L'un des monstres ici a 50% de chances de vouloir t'achever."
Je fais encore quelques pas lents avant de prendre la parole. "Combien y en a-t-il, de monstres, ici?"
"Plus beaucoup. La plupart ont disparu ou sont à des endroit inaccessibles. Un monstre revenu n'est jamais trop loin de son tas de poussière, donc si Frisk a balancé ce qui reste du monstre dans un trou, au moment de la fin de la boucle, ce monstre réapparaîtra à l'endroit où est sa poussière."
La mélancolie de ce lieu rend ces propos plus calmes, mais plus lourds.
"J'ai froid, mes doigts me font mal."
"Tu devrais accélérer le pas, trottine peut-être."
J'obéis et commence à trottiner dans la neige. Je sens plus mes pieds, ce qui est un léger problème, mais au moins on peut espérer que ça m'évitera la gelure.
Petit à petit, je recommence à sentir mes pieds à au moins 5%, et j'ai un peu moins mal aux doigts. J'ai plus mal au nez à force d'inspirer par là, mais c'est mieux que rien.
J'arrive devant un espèce de petit pont.
"hey."
Je sursaute et m'arrête. Un frisson parcourt mon corps, et je sais pas si c'est un frisson de peur ou de froid. Sans doute les deux.
"les humains ne sont pas les bienvenus ici."
J'observe autour de moi, mais je ne vois pas l'homme qui pourrait me dire ça. "Ça ne m'étonne pas, j'ai entendu dire qu'un tueur en série est passé dans les parages."
Un petit homme- squelette sort enfin de l'ombre entre les arbres. "et, qu'est-ce que toi t'en aurais à foutre?"
Je l'observe, et il m'a l'air bien irrité, malgré son sourire. Il a des pupilles blanches lumineuses dans ses orbites, et un gilet bleu, plutôt épais. Ce qui attire mon attention est la grande coupure qu'il à en diagonale sur le torse, d'où du liquide rouge dégouline. Ce n'est clairement pas du sang, car le liquide est rouge vif et presque phosphorescent.
VOUS LISEZ
UNDERDEATH 1 - Au Pays Des Morts
FanfictionMélodie était une fille normale avant de tomber dans l'Underground, ou les monstres ont vécu un génocide massif. Comment va-t-elle aider les revenus? +°-_•_-°+ Frisk a fait une route génocide dans les souterrains, pour une énième fois. La seule diff...