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elle m'emmène au dehors de la salle. j'allume une cigarette. la lueur de mon briquet déchire la nuit. j'aperçois son visage avec un petit peu plus de clarté.
elle a un nez fin, des tâches de rousseur parsèment ses paumetes. comme du sel que l'on aurait éparpillé dessus. je la prends par la main et court. je cours pour échapper au noir. au noir qui envahit mon cœur mais qu'elle chasse par son sourire. je l'emmène au coin d'une ruelle et quelques larmes roulent de mes joues.

on traverse tout paris. on se perd des milliers de fois. dans les rues, dans nos yeux, dans nos baisers. on se perd partout et putain qu'est ce que c'est beau.
et puis, elle s'arrête dans un petit parc, caché à l'abri de la folie parisienne. elle s'allonge sur l'herbe humide. je l'imite.
dans le ciel nocturne, les étoiles brillent plus fort. certaines s'allument, c'est magnifique

je la prends par la main et l'emmène dans un vieil immeuble du 16ème

soleil de minuit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant