4.a.

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Je suis ton étoile
Pendant la Seconde Guerre Mondiale
forget her - girl in red
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Une longue nuit encore agitée. Pour moi en tout cas. Impossible de trouver le sommeil, le sachant blessé à côté de moi. Sa chaleur corporelle diminue. Enfin... je crois. Il arrive à peine à ouvrir les yeux, seulement quand je le redresse pour lui donner une soupe. C'est le plus simple à avaler pour lui.
Il est si blanc, si maigre. J'ai réussis à chiper du désinfectant et des compresses dans la malle d'une bonne sœur à l'hospice de la ville. J'ai honte. Mais si j'ai honte pour le sauver alors c'est excusable non ?
Je me tourne et me retourne sur mon matelas, à même le sol, à côté de son lit. J'ai changé son bandage il y a 4 heures. Je devrais dormir pour être en forme demain, si jamais quelqu'un d'autre arrive...
- Harry ?
Mes pensées se stoppent quelques instants. Cette petite voix toute rauque... il est réveillé ?
- Harry vous êtes là ? Dit-il un peu plus fort
Je me redresse rapidement pour le rassurer et viens à son chevet
- Je suis là, tout va bien. Tu as besoin de quelque chose
- J'ai soif... terriblement soif, dit-il en essayant de se redresser.
Je l'aide et doucement à s'adosser contre les barreaux du lit avant de lui tendre la gourde qu'il prend avec vigueur.
- Ça fait 3 jours que tu dors. Ton ventre te fait mal ?
Après avoir bu, il me retend la gourde presque vide.
- Trois... trois jours ? Dit-il, estomaqué. C'est peu croyable... et, mon ventre ? Enfin... je me rappelle juste des collabos qu'on traquait mais pas de la suite...
- Ils nous ont tiré dessus et tu t'es pris une balle dans le ventre et une haut bras, mais ton bras n'a été qu'éraflé. Personnellement je m'en sors avec une cheville foulée et des bleues sur le thorax.
- Mais.. comment vous en êtes vous sorti Lieutenant ? Me demande-t-il avec ses petits yeux bleus.
- Je les ai tués, dis-je en essayant d'être le moins froid possible.
- Oh...
Un léger froid s'installe. Je sais qu'il voulait simplement qu'on les suive, ils avaient une famille innocente qui avait besoin de ces hommes, mais c'était lui ou eux. J'ai pas réfléchi bien longtemps.
- Ne faites pas cette tête, la décision a du être compliquée. Venez plutôt dormir près de moi.

Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Il veut que je revienne contre lui, comme la dernière fois quand nous n'avions pas pu faire de feu.
En souriant tendrement, j'enlève mes chaussures, dépose ma veste au sol et viens me glisser sous la couette à ses côtés.
Nous n'avons pas besoin de nous justifier. C'est devenu normal.

- Vous vous êtes occupé de moi pendant trois jours... dit-il en se rallongeant correctement.

- Il le fallait bien, je n'allais pas te laisser mourir.

Il rigole et me regarde timidement.

- Je brillerai toujours, même mort vous savez.

Je n'ose connaître la couleur de mes joues, qui sont sûrement cramoisies.

- Non Lou, c'est moi qui serai ton étoile

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⏰ Last updated: Jan 04, 2020 ⏰

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Flèche épistolaireWhere stories live. Discover now