mots maladroits, poésie du banal

Page blanche

Vous êtes vous déjà retrouvez face à une page trop blanche ?

Peu importe de quelle page il s'agit, si vous devez écrire quelque chose sans en avoir l'inspiration, si vous êtes devant une copie d'examen ou si vous êtes à un moment de votre vie où un nouveau départ est nécessaire.

Cette page-ci est délicate; construire quelque chose de neuf. Du neuf, sans recycler ce qui est passé. Le passé qui n'a plus rien à offrir, ni réponses, ni continuité. Jusqu'ici tout s'enchaînait en suite logique. Les études, les sentiments, les besoins et les envies. Les habitudes et petites traditions. Aujourd'hui le décors change et il est temps de changer de paysage.

Des choses négatives prennent trop de place, polluent l'esprit et entravent tout. Ouvrir des yeux qui étaient trop habitués à se fermer, c'est pénible. Et une fois ouvert c'est le désordre, impossible de désincruster cette image nouvelle et sale de la rétine. Le sel coulera pour l'évacuée, mais seul le déni s'en ira. Irrités seront alors les yeux qui voyaient tout beau. Comme un château de sable, l'illusion fondera par les vagues.

Les vagues, le vague à l'âme et la colère qui roule vers les rivages. Pourquoi les ai-je laissé me faire ça ? Ne rien dire, est-ce être en partie responsable ?

- NON! crient les vagues en tempête

- expliquez-moi ?

- ceux qui font du mal, d'une façon ou d'une autre, sont les seuls coupables, répondit la colère.

La colère n'a peut être pas tort. Il est peut être temps de se pardonner de ne pas avoir été assez bien avec soi-même. Pardon de m'être laissée de côté et d'avoir mis du temps à le réaliser.

Maintenant il faut commencer autre chose. La fameuse page blanche, tournée par vague de colère. Le ras le bol en raz-de-marée. J'ai un peu plus envie de tout tester. Un peu plus envie de tout tenter. Mais honnêtement, je ne sais pas par où commencer.