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━〖23h18〗━ ➢𝐹𝑎𝑠𝑡-𝐹𝑜𝑜𝑑
Tu sentais son regard bouillant sur ta simple personne. Et cela suffisait à faire s'emballer ton cœur, à te donner horriblement chaud, à faire luire ta peau, à rendre tes mains aussi tremblantes que des feuilles, et à rendre ton souffle haletant et désordonné.
Il n'en avait visiblement rien à faire que vous soyez dans un fast-food, avec vos amis, en publique, puisqu'il ne te quittait pas un seul instant du regard. Tu avais eu, en l'espace d'une journée, le temps de le rencontrer, et de tomber follement amoureuse de lui jusqu'à en devenir presque muette.
Le fait que ce beau rouge soit assit à côté de toi te rendait déjà les choses difficiles, mais son regard posé sur toi te rendait clairement dingue. Ses pupilles ne t'avaient pas lâché un seul instant, comme si tu étais un repas tant convoité. Une magnifique sucrerie. Une délicieuse sucrerie.
Qu'il voulait absolument goûter.
"Y/N, tu vas bien ?" te demanda subitement ton frère, RenJun.
Troublée et à la fois surprise, tu relevais tes yeux vers le brun. Tous vos amis te regardaient. Tu sentais la gêne t'envahir. Tu n'aimais pas vraiment voir tous ces yeux posés sur ta simple personne. Déjà que le sien te gênait énormément...
"Ç-Ça va..." murmura-tu dans un faible sourire. "J'ai juste chaud." avoua-tu.
"T'es toute rouge, tu es sûre que tout va bien ?" te questionna une de tes amies.
"O-Oui... Je crois que..."
Tu déposais tes paumes de mains sur la table puis te hissait, sous tous les regards de tes amis, l'air fébrile.
"Je vais aller prendre l'air, j'étouffe un peu." leur souffla-tu doucement.
Rapidement, tu sortais de table. Puis, tu te dirigeais simplement vers les toilettes, tout au fond de l'immense pièce. Tu slalomais entre quelques personnes, dans l'espoir de sortir à tout prix d'ici, en essayant de ne bousculer personne.
Ta main eut à peine le temps de se déposer sur la porte des toilettes que tu y entrais déjà. Une fraîcheur odeur de citron flottait dans l'air, te faisant soupirer de bien-être. Tu avançais par la suite vers le fond de la pièce, en passant tes mains sur ton visage.
L'envie de te rafraichir traversait ton esprit. Tu te dirigeais alors vers les lavabos puis tirais sur le premier robinet venu, et y trempais tes mains, avant de tapoter ton visage. Mais le bruit de la porte se refermant derrière toi, te stoppait.
Tu sursautais.
"J-Jeno ?!" balbutia-tu.
Le coloré venait de faire son entrée dans la pièce alors que tu venais de relever tes yeux vers lui.
Tu ne pouvais que te retourner vers lui alors qu'il avançait furieusement vers toi, et retins ton souffle lorsque tu sentais son odeur infiltrer tes narines, se mélangeant à l'odeur fruitée déjà présente dans la pièce.
Jeno saisissait brusquement ta nuque, puis rapprochait vos visages. Tu le vis fermer les yeux, et savais exactement ce qu'il allait se passer. Alors tu fermais à ton tour tes yeux, puis le laissais déposer ses lèvres sur les tiennes.
Tu passais directement tes bras autour de son cou et te collait à lui. Le blond te prit dans ses bras, ses mains autour de ton dos, et t'embrassant avec ardeur. La douceur de ses lèvres te donnaient horriblement chaud, et faisaient s'accélérer les battements de ton cœur.
Tu ne répondais plus de rien.
Tu voulais juste l'embrasser, et était heureuse qu'il ait fait le premier pas.
Jeno te fit reculer de quelques pas, jusqu'à ce que tu touches le bord du lavabo. Il t'y collait complètement en te serrant contre lui. Tes doigts s'entortillaient autour de ses mèches de cheveux, alors que tu savourais ses lèvres comme la plus bonne des sucreries. Il faisait de même.
Vos langues se frôlaient de temps à autre, te rendant un peu plus faible, et esclave de tes envies, ses mains brûlantes déposées sur ta peau faisaient se réchauffer ton corps à chaque secondes, et son odeur te faisait voir les étoiles, alors que ses lèvres te donnaient la sensation de voler.
Tes pouces se déposaient sur ses joues, que tu ne tardais pas à caresser, tandis que tes doigts continuaient de jouer avec ses cheveux. Lui faisait de même, mais un peu plus bas, dans ton dos. Et il en profitait même pour coller ta poitrine à son torse, vous rapprochant un maximum.
Le baiser dura plusieurs minutes, et, à cause du manque d'air, vous fûtes obligés de vous séparer, à contre cœur. Mais Jeno ne te lâchait toujours pas. Il collait vos fronts l'un contre l'autre, alors que vous tentiez de reprendre une respiration stable.
Tu le fixais, sans un mot.
Ta poitrine se soulevait anormalement vite tant tu étais chamboulée. Tu sentais ton cœur palpiter contre ta peau, et ton ventre faire des siennes, agréablement délicieuses. Juste en t'embrassant, il venait de mettre sans dessus dessous tout ton être. En l'espace de quelques secondes il t'avait même rendue bouillante, et toute chamboulée.
Tu le voyais se lécher les lèvres, puis te chuchoter :
"Tu es délicieuse."
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