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━〖21h37〗━ 𝐶𝘩𝑒𝑧 𝐽𝑒𝑛𝑜
La sonnerie de son portable retentissait, comme chaque soir, alors qu'il regardait ton numéro s'afficher. Son regard ne laissait transparaître aucune émotion. Il était juste impassible, avec cet air froid sur le visage, et le cœur brisé.
Il t'imaginait sangloter dans ton lit, en essayant désespérément de l'appeler. Et, même si tu savais qu'il n'allait pas répondre, tu insistais. En remplissant toujours plus sa boîte vocale. Parce que c'était tout ce que tu pouvais faire : l'appeler, en espérant qu'il réponde.
Jeno soupirait.
Tu venais de lui laisser un message.
Il savait que c'était une mauvaise idée de l'écouter. Mais il ne pouvait pas résister. Il voulait entendre ta voix, même si il savait qu'elle serait haletante, et que tu balbutierais à cause de tes larmes, et sanglots, mais aussi à cause de la douleur que te provoquais cette rupture.
Il mit le haut-parleur, et quelques reniflements vinrent briser le silence.
"J-Jeno..." sanglotais-tu.
Rapidement, tu te lançais dans un discours hésitant, à base de supplications, d'excuses, de promesses, de 'Je t'aime'. Et il ne pouvait que te croire. Parce que tu disais vrai, et il le savait.
Mais, tes mots avaient été si blessants, le jour de votre rupture, que, même entendre ta voix lui faisait mal. Il était perdu. Entre l'envie de ne plus jamais de parler, et donc de te bloquer, ou de venir te prendre dans ses bras et de te rassurer.
Tu rappelais, coupant la messagerie vocale.
Jeno fermait brusquement ses yeux, les sourcils froncés, et le cœur en miette. Il avait cette impression d'encore entendre ta voix, comme si elle était dans sa tête, et qu'elle refusait de la quitter. Il en devenait fou.
Et, ce soir là, il prit la triste décision de s'endormir, et donc, de ne plus te prêter attention.
Il déposait son portable sur sa table de nuit, et s'allongeait dans son lit. Il fit dos à son cellulaire, et fermait les yeux. Il avait presque l'impression de t'entendre sangloter, comme si tu étais proche de lui, mais dans une autre pièce.
Et, cette simple impression, lui brisait un peu plus le cœur.
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