Bonsoir à tous ! Cycla (@Asproscycla) à l’antenne ! Dans le cadre de l’anniversaire de notre Loup Argenté favori, j’ai nommé le très apprécié et sérieux Fukuzawa Yûkichi, nous vous présentons en compagnie de Drac’, notre matriarche, un ensemble d’OS. Nous avons choisi de procéder par cheminement chronologique. Ainsi, vous pourrez suivre Fukuzawa lors d’évènements marquants de sa vie, de son enfance jusqu'à son quarante-sixième anniversaire (selon nos calculs) qu’il fête aujourd’hui. Je suis l’auteure des chapitres 1975, 1983, 1990, 1998, 2004, 2017 et 2020.
En espérant que ce format vous plaise. Bonne soirée à tous, et merci pour votre soutien.
Janvier 1975 :
“Oui, voilà, c’est bien ! Un pas, deux pas, trois pas, oui ! Bravo mon chéri !”
Le soleil est levé depuis quelques heures à peine sur Kyuushu. La fine couche de neige fond sous les rayons de l’astre solaire. La porte coulissante de papier de riz entrouverte laisse aux passants le loisir d’apprécier le spectacle d’une femme vêtue d’un kimono simple serrant dans ses bras un tout petit garçon à l’aspect étrange. Il possédait des yeux bleu glacé et quelques mèches d’un blond tirant sur le gris occupaient le centre de son crâne. Peu commun pour un japonais. Mais sa peau, mate, démontrait qu’il possédait au moins une des caractéristiques du pays.
L’enfant ne riait pas dans les bras de sa mère. Il avait toujours été d’un naturel calme. Seul un léger sourire trahissait sa fierté d’avoir fait ses premiers pas. Ses yeux bleus habituellement inexpressifs reflètent un semblant de curiosité, doublé d’une joie transparaissant peu souvent.
La mère serre un peu plus ses bras autour de son fils, tandis qu’une femme de chambre applaudit la prestation du petit garçon, avant de pousser devant elle un bol de sol. Une odeur sucrée s’en échappe, et le bouillon arbore une couleur rose foncée au milieu duquel des tâches blanches se démarquent. Le jeune avale sa salive bruyamment, faisant rire les jeunes femmes de la pièce.
Fukuzawa Yûkichi a un an. Ses proches parlent d’un enfant trop calme pour être honnête, trop sérieux. Peut-on être sérieux, à douze mois ? C’est toutefois l’impression qu’il leur donne, quand il les fixe longtemps, ses yeux de bébé inspectant les tréfonds de l’âme de ses vis à vis. Certains disent qu’il est effrayant. Allons, bon, ce n’est qu’un bébé inoffensif. Sa mère a l’habitude de rire à ce genre de plaisanterie. Si elles persistent, elle expédie les gêneurs. Pour elle, le pseudo-mutisme de son fils n’a rien d’inquiétant. Alors elle le berce, le regarde comme si elle contemplait la huitième merveille du monde. Elle lui caresse les cheveux, elle le couve d’un regard de mère. Un regard que toutes les mères devraient avoir. Et le petit Yûkichi, du haut de sa courte existence, se noie dedans et boit l’instant présent. Il s’agit d’un doux souvenir. Un qui sera rapidement effacé par son cerveau, passé quelques années. Mais il ne le sait pas encore.
Quand, pour le féliciter, la bonne porte à ses lèvres une cuillère remplie de soupe aux azuki, il la boit goulûment en se blottissant encore davantage contre le flanc maternel. Et les adultes s’adressent mutuellement un sourire complice. L’enfant n’a pas de père, et vit dans la maison familiale de sa mère. Cette dernière a été abandonnée par l’homme après avoir été abusée. Les grands parents ont accepté d’accueillir le petit, de l’élever. Pour beaucoup, un tel début promettrait milles injustices, ainsi qu’une rancœur future des autres enfants de la maisonnée à l’idée qu’un bâtard partage leur toit. Cela n’empêche pas son entourage de le couver. Il vivra heureux. Il s’agit de la promesse que les deux femmes renouvellent en silence. Le soleil est témoin divin de ce serment. Il est témoin du premier anniversaire du jeune Fukuzawa Yûkichi. Ainsi que des mots qui s’ensuivent.
“Yûkichi, je t’aime mon ange. Nous t’aimons. Et nous aimons le monde. N’oublie pas d’aimer ce monde surtout. Ce monde est beau. Les hommes sont beaux. Et tous les hommes sont égaux.”
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"Happy Birthday Fukuzawa" Recueil d'OS 2020
FanfictionEn ce merveilleux 10 Janvier 2020, célébration du jour béni ou la perfection incarnée est venue au monde (vous me dîtes si je vais trop loin), deux perfections même, Fukuzawa et Kôyô, nous vous proposons ce recueil de 9 OS sur un personnage sans qui...