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Deux heures plus tôt.


J'attache la sangle de son gilet pareballe et soupire une énième fois contre moi-même. Nous sommes dans sa chambre et il fait encore nuit. Yeri est pourtant la seule à encore dormir. Les mecs – Han et Taehyung vu que les siamois sont rentrés chez eux hier soir – sont debout et s'habillent dans les chambres. 

Ae Ra est debout devant moi, en pull léger à manches longues noires et en collants fins. Autour de ses cuisses elle a attaché des petits ceinturons spéciaux qui portent ses dagues personnelles qu'elle a passé la soirée à aiguiser, et autour de son torse je viens de finir de lui attacher un gilet pareballe dernier cri que j'ai demandé hier dans la journée.

Fort heureusement, en y mettant le prix j'ai obtenu un équipement de haut niveau, en Kevlar qui comprend plusieurs espaces munis de plaques de titane qui accroissent son efficacité, mais avec l'avantage d'être peu encombrant, il entrave sa poitrine et en masque les courbes mais il n'est pas épais au point que tout le monde crame le truc.

Parfait.

Le seul bémol, c'est l'effet –totalement inadapté quant aux circonstances actuelles- qu'elle a sur moi avec cette tenue, ses cheveux lachés librement dans son dos et ses doigts fins qui s'attardent sur les lignes grossières du gilet pareballe.

Le paradoxe entre la sensualité de sa grâce et le caractère brut de cet équipement de combat, me rappelle la manière dont j'ai envie de la posséder à la fois violemment et tendrement.

« Oui Yoongi ? Qu'y a-t-il ? Cela doit bien être la cinquième fois que tu soupire. »

Merde je suis grillé.

Elle se tourne vers moi en braquant ses beaux yeux clairs sur moi.

Honnêteté ? Allez honnêteté.

« Tu es tellement bandante là tout de suite que j'ai du mal à me concentrer et ça m'agace. »

Elle rejette la tête en arrière pour rire aux éclats avant de se poser une main sur la bouche, en tentant de masquer son rire pour ne pas réveiller Yeri.

« Tu n'es pas sérieux, tu as vu ce que je porte ? J'ai l'air d'une planche de bois avec ce gilet, déjà que je n'ai pas une grosse poitr-

- Fous la paix à ton corps, ta poitrine est superbe, je l'adore.

- Tu me montre à quel point tu l'adore ?

- Non, il est cinq heures et demi et tu dois être rapidement prête. Si je te désangle je ne te refous pas là dedans avant deux bonnes heures.

- Oh... Pourquoi ça ? »

Elle tend ses petites mains fines vers moi et les posent sur mon torse nu alors que je ne porte qu'un jean noir, griffant légèrement ma peau au passage. Je serre les poings le long de mon corps. Si je pose une main sur elle c'est la merde, on sortira pas de là.

« Allez mon grand, montre moi un peu ce que tu veux... »

Elle enroule ses mains autour de ma nuque et approche son corps du mien jusqu'à ce qu'ils soient collés. Mon érection se colle contre elle et dans un 'o', ses lèvres laissent s'échapper un hoquet de surprise.

« Il y en a au moins un qui est content de me voir. » Dit-elle tandis qu'elle balade une main de nouveau vers le bas, passant sur la ceinture de mon jean. Ses doigts en défont avec génie le bouton et en descende la braguette.

Je lutte contre moi-même mais je ne peux pas m'empêcher de poser mes mains sur sa taille.

Elle écarte d'un mouvement furtif l'étoffe de mon boxer et referme ses doigts légèrement frais sur mon sexe érigé.

War Of Hormones - D.Min EraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant