Killer Queen

Chapitre 4

Une heure plus tard, Mary se décide enfin à bouger. Elle se rhabille et se retourne pour lancer un dernier sourire à Lucas. Il lui rend son sourire mais reste allongé sur le matelas posé à terre qui sert de lit pendant encore quelques minutes. Quand lui aussi fini par se lever et s'habiller, il se dirige comme à son habitude dans le "bureau", rallume tous ses écrans et met son oreillette.
"- J'espère que tu es en route.
- Je roule.
- Roule plus vite on a perdu du temps."

Après de longues minutes à rouler, Mary gare sa moto, cette fois à une trentaine de minutes de là où elle se rend, dans un parking à la vu de tout le monde. Elle prend un sac dans le coffre de la moto et commence à marcher. Elle s'arrête une ou deux rues à côté du gros bâtiment du gouvernement, dans une ruelle et sort de son sac une sorte de grappin. Elle attache un bout à sa ceinture et grimpe sur le toit de l'immeuble à sa droite. Une fois là-haut elle s'équipe, "c'est bon on peut y aller". Elle prend un deuxième objet qui lui permet de tendre une large corde entre là où elle se trouve et le toit du gros bâtiment. Elle se dépêche de traverser et entre par la porte des escaliers de secours. " Je peux seulement retarder les caméras de sécurité de 15 minutes, il va falloir que tu avance rapidement. Tu as bien les plans en tête? ", Mary murmure un petit oui tout en continuant d'avancer dans les escaliers. Pour l'instant elle ne croisé personne, ça ne va pas tarder. Cette fois c'est au dessus de tout ce qu'elle a pu faire, tout ce qu'elle a vécu. Bientôt, elle pourra venger son mari, qu'elle aimait tant, et sa petite fille, sa petite étoile, tués, assassinés. Leurs vies ont été prises avec tant d'autres comme si ce n'étaient que des poussières. À ses yeux : des vies qui importes, aux yeux des dirigeants : des obstacles. Mais c'est aujourd'hui qu'elle les vengent, et ce n'est pas le moment d'être déconcentrée.
Elle continue d'avancer avec son Glock 19C en mode silencieux. Elle entend un homme plus bas, elle se baisse et loge une balle dans le haut de son crâne. Elle fini par arriver dans un couloir aux murs et au sol gris. Un gris uni et sombre dans un couloir sans fenêtres. Ce "couloir de la mort" renforçait son angoisse, déjà élevée. Les caméras retardent de 15 minutes, elle peut donc éliminer toutes les personnes qu'elle croisait sans craindre une division de plus à lui tomber dessus. "Fais attention les écrans de surveillance différent aussi chez moi, je ne peux te prévenir de rien. Pour l'instant tu n'apparaît pas sur la caméra du toit mais ça va arriver dépêche toi", Mary ne répond pas, par peut que quelqu'un l'entende. Elle est dans la partie secret défense du bâtiment. Il y avait de moins en moins de personnes à y travailler et elles étaient toutes de l'armée. Quelques minutes et cadavres plus tard, elle arrive devant une porte fermée, une petite plaque avec marqué tout simplement "Général R. Miller" est sur le mur.
"- Il est là ? chuchote Mary.
- Il y a 15 minutes il était encore là. Décide toi dans 30 secondes tu apparais sur les écrans.
- Souhaite moi bonne chance, dit Mary en ouvrant la porte.
- Tu n'en a pas besoin.
- Qui êtes vous? un homme aux cheveux d'un gris foncé, bien habillé d'une cinquantaine d'années est assis derrière un bureau de bois. Non, ne dites rien. Je sais qui vous êtes. Mary Sant, strip-teaseuse, une citoyenne américaine exemplaire, aucun antécédent et pourtant, aucune trace de vous avant 2013 - Mary tient son Glock fermement, pointé vers le général -, je sais très bien qui vous êtes.
- Pourtant vous n'avez pas l'air sûr de vous.
- Je pourrais volontiers remonter jusqu'à votre naissance en 1988 à Pittsburgh. Qu'est ce que vous cherchez à prouver?
- J'ai juste besoin de vous l'entendre dire, de vous entendre dire que c'est de votre faute - elle se retient de pleurer mais commence malgré elle à trembler -.
- Ces deux immeubles étaient un véritable poid pour ce pays.
- On a pas demandé à se faire tuer!
- Cet hôtel est beaucoup plus utile.
- Leurs vies importaient plus.
- Que dirais votre fille si elle vous voyait prendre la vie d'autant de gens innocents?
- Vous essayez juste de gagner du temps. Avouez qu'on en finisse.
- Bien sûr que j'ai fais sauter ces deux immeubles pour un hôtel de luxe. Le président ne voulait pas comprendre qu'ils nous gênait et que c'était de vraies tâches dans le paysage. Alors je m'en suis occupé dans l'ombre pour sauver notre pays."
Mary appuie sur la détente à deux reprises et loge une balle dans sa tête et dans son torse.
"Pas besoin d'en entendre plus."
Elle regarde autour d'elle avec un regard inquiet, ils devaient déjà être au courant qu'elle était dans le bureau. Elle entrouvre la porte et regarde dehors, pour l'instant il n'y a personne mais elle pouvait sentir une sorte de poid dans le bâtiment. Elle repart dans un long couloir gris dans l'espoir d'en sortir vivante. Dans ce labyrinthe, elle finit par croiser une petite unité de 5 ou 6 personnes qu'elle réussi à terrasser en de prenant seulement une balle dans le haut du bras droit. Elle se met à courir au cas où une deuxième vague arriverait. Elle entend des voix et des pas rapides derrière elle, combien sont-ils cette fois? elle regarde rapidement, 12. Son pistolet n'a plus assez de balles et elle n'a pas le temps de le recharger. Elle tire sur 4 d'entre eux sans s'arrêter de courir puis sort sa solution finale : une grenade attachée à sa ceinture. Elle l'active puis la lance derrière elle en priant pour qu'elle les élimine tous. Elle accélère sa course pour ne pas être touchée mais se retrouve, malgré sa tentative, au sol quelques secondes plus tard. Mary regarde derrière elle, ils sont tous à terre et ne bougent plus. Elle en profite pour se relever. Quelques mètres plus tard elle trouve enfin la porte des escaliers qui mènent jusqu'au toit. En montant elle sent quelque chose qui la pique au flan gauche, elle porte sa main à son ventre, un liquide rouge coule entre ses doigts.
"- Lucas, je suis touchée.
- Ça va aller. Ne panique pas mais il y a des gars de l'armée qui sont en train de monter dans l'immeuble, ils vont bientôt arriver à moi, je suis en train d'effacer toutes les traces sur les ordinateurs.
- Ne bouge pas j'arrive !
- Tu n'as pas le temps, sors toi de là avant qu'il y en ai d'autre à arriver.
Elle entend des voix derrière celle de Lucas.
- Au revoir Mary."
Plusieurs coups de feu puis un grésillement retentissent dans son oreille. Elle s'arrête pendant quelques secondes puis repart. Quand elle arrive sur le toit, elle traverse rapidement la corde puis la coupe pour ne pas leur faciliter la tâche. Elle s'assoit plus loin sur le toit du premier immeuble, la main sur son abdomen. Elle reste là, une larme coule doucement sur sa joue, elle regarde le soleil, puis ferme les yeux.

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Voilà c'est fini! C'était court mais j'espère que ça vous aura quand même plu.