I'm not Warrior ( Camren )

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On dit de moi que je suis une battante, une guerrière. Moi, je ne vois qu'une âme en peine qui essaye de se relever à chaque coup dur qu'elle reçoit. Je ne vois qu'une personne brisée, lamentable. Chaque jour, mon corps réagit par automatisme : se réveiller, se laver, manger, partir travailler, rentrer, manger, dormir. Cette même routine, qui continue depuis longtemps, trop longtemps même. Ça fait trois ans pourtant. On m'a dit, « ça va aller » ou encore « le temps guérit les blessures » mais ce sont des foutaises. Je les vois à nouveau heureux, sourire, rire, aimer et moi? Je reste collée au passé, à ses souvenirs heureux qui ne se produisèrent plus, à ses sourires, son rire si mélodieux, ses touchers, ses baisers, son regard. Son amour m'a été enlevé trop tôt. On avait la vie devant nous. Une vie remplie de bonheur et d'amour, de projet d'avenir.

Je suis assise sur notre lit, dans notre maison vide, rempli seulement de mes pleurs, de mes cries. Ma vie n'a plus de sens sans elle. Je me sens simplement vide. Je frotte mes yeux de rage, j'en veux à la terre entière et particulièrement à se chauffard ivre qui me l'a arrachée sans un mot, vivant sa vie tranquille sans savoir ce qu'il a laisser derrière lui.

Je tourne cette bague depuis trois ans, tous les soirs, en me répétant que ça n'est pas arriver, que je vais la retrouver. La voir passer cette porte, le sourire aux lèvres, tombant sur la demande en mariage que je comptais lui faire ce soir là. C'est quand minuit sonne que je réalise à nouveau que non, elle ne passera plus jamais la porte. Alors je replonge un peu plus dans se trou sans fin qu'est mon cœur, m'enfonçant encore plus dans la dérive. Je finis par m'endormir d'épuisement, rêvant d'un futur meilleur.

« Je suis en terrasse, en plein été au moins de juillet, je regarde mes amies rirent et se chamailler avec les âneries de Dinah et Normani sur laquelle est plus fan de Beyoncé. Je ne peux m'empêcher de sourire, voir même rire. Je ne pouvais pas rêver mieux qu'à cet instant. Je vois l'amour, le bonheur mais aussi l'amitié qui nous lient toutes depuis le collège. Je jete un œil auprès de la femme que j'aime. Elle rayonne comme jamais, un sourire heureux aux lèvres et la voire ainsi me fait me sentir au comble du bonheur. Je me sens retombée amoureuse à chaque fois un peu plus. Mon sourire s'agrandit, mon cœur gonfle un peu plus. Je la détaille sous toutes les coutures, sa peau sans imperfection, son nez droit, ses longs cheveux ou elle passe une main dedans, sa bouche pulpeuse que je meurs d'envie d'embrasser, sa voix. Ses bras qui me rassure à tout instant et où j'aime être quand je m'endors le soir.
Elle tourne la tête vers moi, sentant sûrement mon regard brûlant sur elle. Je m'y plonge corps et âme dans se regard si envoûtant, si déroutant mais tellement rempli d'amour, de tendresse bien loin du temps où je ne voyais que haine et souffrance.

- Ça va mon cœur ? Me demande-t-elle. Tu as eu l'air tellement triste d'un coup.
- Oui, oui, je suis partie loin, je répond. Je repensais au moment où on s'est rencontrer pour la première fois, Je ris doucement.
- Je suis bien heureuse que tu es continuer à t'acharner pour me connaître même quand je te repoussais. Grâce à toi, je revis, me sourit-elle.

Je ne peux m'empêcher de me pencher vers elle pour l'embrasser doucement. Elle ne se rend pas compte mais elle a fait beaucoup pour moi également.

- Je t'aime ! Je murmure proche de ses lèvres en déposant mon front contre le siens une fois celui-ci finit.
- Je t'aime tout autant princesse ! Elle me répond sur le même ton. »

Je me réveille en sursaut, de la sueur coule sur mon front passant par mes tempes. Je suis complètement désorientée, mon regard regarde partout mais ne se fixe nul part à la fois. J'avais l'impression d'être encore sur cette terrasse, de ressentir cette chaleur sur ma peau, se bien-être qui m'emplissait le cœur. Ça faisait longtemps que je n'avais plus fait de rêves ou en tout cas, qu'ils ne se finissent pas en cauchemar.

Je finis par me lever et prendre une douche salvatrice pour mon corps. Aujourd'hui va être un jour différent. Il va être mon jour de paix. Une fois finit, je vais vers mon bureau dans le coin gauche de la chambre où je peux observer des feuilles éparpillées partout. Je m'installe sur la chaise à roulettes, ramenant mon corps près du bureau. Je plis pratiquement tous les papiers en trois pour les lettres dans des enveloppes avec sur chacun, un nom différent. J'en laisse seulement une ouverte, à plat à côté de la pile de lettre. En me reculant, je jete un regard dehors, le soleil se levant à peine sur la ville de Miami tout en murmurant :

- Je suis désolée...

***

Il pleut des cordes dehors, comme si le temps essayait de faire passer un message. Comme si il comprenait ce qui se passait dans le cœur de dizaines et de dizaines de personnes réunient à un seul et même endroit. On ne voyait que des parapluies ouverts, essayant de protéger un maximum la personne en dessous, mais ça n'empêchait pas l'eau d'éclabousser le sol, mouillant par la même occasion les jambes. Ces même jambes vêtues de noir. On n'entendait aucun oiseaux au loin, aucun bruit sauf une personne. Elle parlait, elle récitait un passage de la bible amenant comme il se doit l'âme de la personne vers les cieux. En se concentrant bien, on pouvait entendre de léger reniflements que la pluie n'arrivait pas à camoufler malgré ça volonté.
Au bout d'une heure, chaque personne se trouvant là commença a s'éparpiller, retournant le cœur lourd vers leur véhicule respectif. Ils laissaient derrière eux, une amie, une sœur, une fille... ils laissaient une partie d'eux.

On pouvait alors lire « Karla Camila Cabello Estrabao, née le 3 mars 1997, morte le 27 juin 2025. Sœur/Fille bien aimée, amie dévouée, elle a apporter une lumière dans ce monde. »

Il n'est pas long, alors j'espère malgré tout que vous avez quand même apprécié cet OS 🙂 désolée pour les fautes d'orthographe au passage

Fiona 😘

OS Bechloé / Camren Où les histoires vivent. Découvrez maintenant