10 eme SOS

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[Kagami]

J'ai pas fermé l'œil de la nuit, l'envie ne m'en manquait pas pourtant. J'ai les paupières lourdes, mes yeux s'assèchent, et mes cils se collent entre eux. Je n'imagine même pas la tête que je dois avoir. Affreuse. Je suppose qu'en étant optimiste, je pourrais dire que grâce à cette nuit blanche je n'ai pas fait de cauchemar. Enfin si, j'en ai fait, des cauchemars éveillés. Quelle surprise de savoir que je pouvais encore en avoir.
Plus qu'un cauchemar, c'est une illusion, sombre, froide, et blessante. Un fantôme qui se glisse jusqu'à moi, soufflant son haleine glacial contre mon visage. un fantome qui, une fois à quelques centimètre de mon nez prend la pire forme possible. Rien ne vient troubler les yeux avec lesquels il me fixe. Bien qu'il soit censé être transparent, je peux me voir à travers lui. Déchiré, à l'image des guenilles qu'il porte. Sa peau blaffarde, laissant transparaitre les veines résidants au dessous. Effrayant.

Rien ne vient troubler ses grands yeux qui semble sonder au plus profond de mon âme, du moins jusqu'a ce qu'un grand bruit le face disparaitre, tel un filet de fumet. Aucune trace de lui. Une illusion. Après son évadement je peux enfin me reconcentrer sur le monde qui m'entours. Je peux entendre un nombre incalculable de pas,  de petit bruits, de chaise que l'on déplace, un verre qui se brise. C'est Aomine. Du moins je l'espère parce que sinon, ça veut dire que je me fait cambrioler et j'ai pas le courage de me battre contre un voleur. Trop d'émotion pour mon pauvre corps. Sans m'en rendre compte, la visite de cet étrange être m'a cloué, imobiliser. Certains docteurs me disaient que c'est une paralysie du someil, d'autres encore pensaient que je me l'inventais, ou juste que je dormais. Ce spectre, cela fait quelques temps que je l'avais pas vu. Comme mes cauchemars ont recommencés, mes crises, voila maintenant que je revois des fantôme. J'ai l'impression d'être retourner en Amerique.

Plus que 2 jours et un cauchemard perpétuel se réabattra sur moi.

Je suis échoué sur mon lit comme un phoque sur sa banquise lorsqu'on vient frapper trois coup à ma porte. Un petit grognement s'échappe de ma gorge. Si faible que je me demande si il l'a entendu.
Apparement oui puisque quelques secondes plus tard, je vois apparaître dans l'embrasure de la porte une tête au cheveux bleu. Si je n'étais pas si crevé j'exploserai de rire. Aomine, avait le nez tout enfariné, une étrange sauce au coin des lèvres ainsi qu'une toque de chef mal mise, laissant s'échappers des cheveux plus très bleu. Malgré le ridicule de sa tenu, son sourire était rayonnant. Ça fait plaisir de voir que quelqu'un est heureux.

- hé tu viens mon vieux, j'ai une surprise.
- mmmh...

Je ne l'avait pas remarqué puisque ma porte était fermée, mais il a une odeur délicieuse qui flotte dans l'air, filtrant à travers l'ouverture de ma porte. Aucune idée de ce que cela peut être, mais ça sent bon, alors a vrai dire, il n'y pas grand chose de plus  qui puisse me pousser à me lever. Je pousse un soupir et mon corps se mouve tout seul, comme un robot, ou encore un pantin articulé. Sans âme. Je ne prend pas la peine de m'habiller plus, après tout je compte vite retourner dans mon lit, puis me dirige vers la salle à manger. De là je peux observer une banderole accroché de part et d'autre du salon. " Bonnne anniversaire !!!".
D'ordinaire la faute d'orthographe me ferai grincer des dents, mais là je ne trouve rien à redire. Faite à la va-vite certes, mais je la trouve magnifique, s'il a prit le temps de la faire, c'est que c'est une faute précieuse. Je tourne la tête vers la cuisine et aperçois Aomine devant la cuisinière. Je fronce les sourcils, alors ça, c'est pas quelques chose d'habituel. Je me dirige vers lui et l'observe. D'un rapide coup d'œil dans la cuisine je m'aperçois de son in-expérimentations flagrante. Un tas de plats est entassé sur le plan de travail. La planche à découper est recouverte de farine, je peux apercevoir des bouts de verres briser dans un coin de la pièce, ainsi qu'un tas de torchons étendue sous l'évier. Un vrai champ de bataille. Cette vision me fait sourire.  Je préfere celle-là à cette illusion fantômatique.En entrant à ce moment précis, N'importe qui pourrait penser que nous nous sommes battus, a vrai dire, même moi j'y croirais. Mais comment a t-il pu arriver à un tel résultat ? Il se retourne vers moi et me sourit d'un air désolé.

SOS à l'appel      [AoKaga]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant