Ce léger souffle avait toujours été d'une douceur incomparable. Un tout petit souffle, une pincée d'air peut faire du bien à n'importe qui.
Ce n'est pas grand chose, me diriez vous. Du vent. Mais il peut se faire très rare. Le vent n'est pas rare de nature, ne vous en faîtes pas! C'est juste que... certains essayent de le rendre rare aux yeux d'autres.
Passez sa journée enfermé, en se demandant si on pourrait un jour sentir l'air sur sa peau à nouveau... Ça pourrait rendre fou n'importe qui.
Ce n'était pas le rôle d'Arkham.
Aussi horrible qu'il soit, ce sinistre asile ne voulait pas rendre leurs patients encore plus fous. Les fous devaient goûter aux plaisirs de la vie, peut-être retrouveraient-ils un peu de raison. Ils devaient pouvoir tirer la langue en voyant de la neige tomber sur leurs visages, sauter dans les flaques d'eau couvertes de feuilles jaunâtres, se rouler dans l'herbe, passer les doigts dedans, profiter de la douceur que procure la rosée du matin!
Aujourd'hui, le directeur s'en est rendu compte. La main de ce petit garçon sur la fenêtre, passant son regard à travers celle-ci, pour admirer les arbres, l'avait rendu nostalgique.
Ce n'est qu'une heure plus tard que les portes des parcs furent ouvertes, laissant les quelques patients admiratifs, face à la beauté du paysage.
L'herbe n'a jamais paru aussi verte, les arbres aussi hauts, le vent et le soleil n'avaient jamais paru aussi amicaux.
Certains patients couraient, se roulaient par terre, grimpaient aux arbres, pour se balancer sur les branches...
D'autres patients s'allongaient dans l'herbe, regardaient le ciel, imaginait des formes avec les nuages, discutaient.
Aussi étonnant que ça puisse paraître, le Joker était dans la deuxième catégorie.
Le vent l'a apaisé. Les collines l'ont accueilli chez elles. Son corps reposait sur un arbre, le dos appuyé contre celui-ci.
Il était beaucoup trop loin pour bien entendre les cris des autres, tout ce qui parvenait distinctement à ses oreilles, était la brise. Ce n'est pas pour autant qu'il n'a pas entendu Harley grimper dans l'arbre.
"Pour une fois que quelqu'un ici à une bonne idée."
Je ne sais pas qui a prononcé ces paroles. Tout ce que je sais, c'est qu'il n'y a pas eu de réponse.
Les yeux des fous se fermèrent, alors que leurs poumons profitaient de l'air frais.
Aucun des deux n'avait envie de parler. Les mains d'Harley vinrent se poser sous sa tête, la branche n'était pas très confortable. Son regard se tourna vers le ciel, ou d'étranges dessins de plantes se formaient.
Celui du Joker fixait l'horizon. Lui qui avait toujours préféré la pluie et le ciel nocturne, la vision du soleil lui était quand même agréable. Ses yeux se fermèrent, pour pouvoir profiter de la nature. Les dessous de ses paupières étaient du noir envoûtant.
Le noir est définitivement sa couleur préférée.
"Salut, Joker."
Les yeux du Joker se rouvrirent, et se tournèrent vers la nouvelle arrivante. La peau d'Ivy pouvait se confondre avec l'herbe...
"Harley viens, ta plante va éclore."
Joker sentit du mouvement au-dessus de lui et un masse vînt s'écraser à quelques centimètres de lui. Harley se releva et se main vînt lui ébouriffé les cheveux. Les bruit d'herbe piétiné se firent de moins en moins forts laissant le fou seule avec ses pensées.
Se yeux restèrent ouverts, cette fois. On ne pouvait pas savoir ce qu'il se passait dans sa tête. Personne ici, ne connaît la raison de ce sourire sur son visage.
Sa main remonta légèrement sa manche. Ses doigts caresserent avec amour la gravure sur son poignet. Une chauve-souris.
Son poignet s'approchèrent de ses lèvres, et se posèrent dessus. Le Joker répondit à ce baiser, y faisant passer le plus d'amour possible. Ses lèvres se décolèrent finalement, et ses yeux émeraudes regardèrent la cicatrice avec tendresse.
Peut-être que Batou a ressenti ce baiser.
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