Les Quatre Éléments 5

Chapitre 6 En route

Lorsque j'ouvris les yeux, les rayons de soleil que je sentais sur mon visage et voyais passer à travers la toile de la tente me confirmaient que j'avais fait la grâce matinée. La journée d'hier avait été stressante et avait nécessité beaucoup d'énergie, il est normal que j'aie dormi plus longtemps. J'avais besoin d'un sommeil réparateur.

Je sortis de la tente ne voulant pas faire attendre les autres. Je n'étais pas le dernier à me lever. Aurore dort encore.

Une fois à l'extérieur, je fus ébloui par le soleil. Les autres étaient installés à une table et terminaient de déjeuner.

Au bout de quinze minutes, nous étions tous debout et nous défaisions le campement. Les chances que la sphère de Catalina se trouve elle-aussi dans la forêt sont assez minimes, voir nulles.

— On devrait peut-être passer à l'épicerie, dit Holly, le nez dans son sac. On va manquer de nourriture.
— De produits d'hygiène aussi, ajouta Sirena qui, elle aussi, faisait l'inventaire de son sac.
— Et des vêtements, dit Aurore. Je pense que nos vêtements sont assez abîmés comme ça. Un peu de neuf et de propre ne nous fera pas de mal.
— On pourrait aussi parler de l'emplacement potentiel de la prochaine sphère, dit Oliver en finissant de plier la tente.
— C'est vrai, approuva Catalina
— Après avoir fini de défaire le campement, dis-je pour ramener tout le monde à l'ordre.

Au bout de trente minutes, nous avions fini de tout défaire. À huit, les tâches vont rapidement. Nous nous assîmes à la table.

— Catalina, une idée de l'endroit où se trouve ta sphère ? lui demanda Arnaud.
— Un endroit où il fait chaud, probablement, répondit-elle. Je ne pense pas que ce soit dans un autre pays, mais je ne crois pas qu'elle soit dans la nature.
— En ville ? proposa Holly
— Peut-être, dit Catalina
— On peut commencer par la ville, dis-je. Mais comment allons-nous nous y rendre ?
— En taxi ? suggéra Sirena. Nous allons devoir nous séparer, mais les contacts télépathiques nous permettent de rester ensemble.
— Est-ce qu'il nous en reste ? demandais-je. Nous en avons utilisé une bonne partie pour acheter la tente.
— J'en ai encore, dit Oliver. On a qu'à passer chez nous avant d'aller à la recherche de la sphère rouge. Si tout le monde a son portefeuille, ça sera plus pratique.

Aller chez nous n'est pas la chose dont nous avons le plus envie en ce moment, mais c'est nécessaire. Nous avons besoin d'argent.

Une fois la décision prise, nous sortîmes de la forêt et nous rendîmes à l'entrée du magasin où nous avons acheté la tente. Aurore appela un taxi et quelques minutes plus tard, deux taxis se trouvaient devant nous.

— À toute à l'heure, dit Catalina en montant dans un taxi.

Les filles la suivirent et nous prîmes l'autre taxi. Nous avions convenu de nous retrouver à l'hôtel Saphir.

Nous passâmes d'abord chez Arnaud, puis chez moi. Remettre les pieds dans ma maison après la mort de mes parents est assez bizarre. Je m'empressai d'aller chercher ce que je suis venu chercher, mais la vue de mon téléphone qui reposait sur ma table de chevet attira mon attention. Un téléphone de plus, c'est pratique. J'en profitai aussi pour prendre d'autres vêtements, du savon, de la pâte et à dents et ma brosse à dents. J'ajoutai tout ça dans un sac que je trouvai dans ma garde-robe et je retournai dans le taxi le plus rapidement possible.

La prochaine destination est celle de la maison de Jason. Mais c'est un palais qui se dresse devant nous. Enfin, palais est un grand mot. Une maison gigantesque avec un portail doré à l'entrée. La famille de Jason n'a visiblement pas de difficultés financières.

Sans un mot, Jason sortit du taxi, inscrivit une série de chiffre qui débarra le portail et se dirigea vers l'espèce de villa.

Arnaud, Oliver et moi échangeâmes un regard, surpris de la maison de Jason.