Jour 23 :
Aujourd'hui, je ne me pose plus de questions.
Aujourd'hui nous sommes en deuil.
L'une des personnes chargées du ravitaillement, une femme âgée d'une cinquantaine d'années qui faisait partie du personnel d'entretiens est décédée. D'après les observations et la concertation de nos professeurs de chimie et de sciences, sa mort a été causée par une trop forte exposition au fenthion, agent dit pesticide des neurotoxiques qui est présent dans l'air extérieur depuis l'attentat. Ils nous ont expliqué que les risques qu'une autre personne décède à la suite d'une telle exposition sont très faibles car, d'après les témoins, elle avait retiré son masque à gaz à l'extérieur de l'établissement se sentant «oppressée». D'après nos professeurs de sciences, si elle avait conservé son masque, elle serait toujours en vie.
Je ne connaissais pas cette femme. Seul le personnel d'entretien la connaissait réellement. Néanmoins, sa mort a été une prise de conscience générale. Notre isolement n'est pas un voyage scolaire. Ce n'est pas un jeu. Nous risquons bien de mourir. Nous risquons bien de ne jamais revoir les personnes qui nous sont chères.
VOUS LISEZ
La plus grande Manipulation du siècle
Short StoryCette nouvelle traite d'une attaque chimique qui ébranle la France et pousse tous ses habitants à se barricader dans l'établissement où ils se trouvent. Le contact avec l'extérieur est interdit et la panique est à son comble. Dépendant des informati...