𝐃𝐚𝐧𝐬𝐞 𝐌𝐚𝐜𝐚𝐛𝐫𝐞 [𝐑𝐢𝐯𝐚𝐦𝐢𝐤𝐚]

Chapitre 4 : Decrescendo

— Ça s'est pas si mal passé que ça finalement, nan ? s'exclama Farlan en s’asseyant en face de Livaï.

Ils venaient de rejoindre le réfectoire.

Le blond lança un regard à Hanji, assise à côté de son ami, pour chercher du soutien. Cette dernière appuya ses propos en hochant la tête, tandis que le brun se contenta de porter sa tasse de thé à ses lèvres. Au contact du liquide ambré, Livaï sentit une once de satisfaction parcourir son corps. Les traits de son visages marqués par la colère, s'atténuèrent un peu. Mike avait encore su trouver la perle rare en matière de thé.

— Bon, niveau communication y'a encore du travail… continua Farlan.

— Avant que tu ne dises quoi que ce soit, le coupa Livaï, tu pourras remarquer que ça ne vient pas de moi. Cette gamine a un sérieux problème avec la politesse et la hiérarchie, tch.

— C'est vrai qu'en la braquant, tu favorises tellement la bonne entente, heichou ! ironisa Hanji en plaçant un bras sur les épaules du brun.

— Dégage quat'z'yeux, cracha ce dernier en repoussant la pianiste. Et je compte pas la ménager sous prétexte qu'elle vient juste d'avoir le morceau, continua-t-il avant de boire une nouvelle gorgée de sa manière si atypique.

Farlan soupira tout en s’appuyant sur la table, puis il croisa les bras.

— Tu sais, Mikasa n'est pas comme les autres musiciens que tu as pu avoir. Tu ne l'intimides pas et elle en a rien à faire des conséquences de son franc-parler. Elle me fait un peu penser à toi, déclara-t-il en rigolant.

Sur cette dernière remarque, le chef foudroya son meilleur ami du regard. Il fit claquer sa langue de désapprobation.

— Arrête tes merdes.

— En tous cas, intervint la femme aux cheveux auburnes. Farlan n'a pas tord. Ce n’est pas en la froissant que tu obtiendras quelque chose de sa part. En plus, elle a l’air d’être assez remontée contre toi.

La folle réfléchit quelques instants avant de se pencher vers le brun d'un air sournois.

— Qu'est-ce que tu lui as fait, petit coquin ?

— La ferme, la rabroua Livaï. Je lui ai rien fais à cette emmerdeuse.

— Raison de plus pour crever l’abcès dans ce cas, proposa Farlan. Tu devrais mettre les choses à plat avec elle, histoire de repartir sur de bonnes bases.

Le chef soupira d’exaspération avant de finir sa tasse.

— Je vais me refaire un thé, fit-il en se levant.

Je vais en avoir besoin, songea Livaï avec sarcasme.

●○•°•○●

À l'autre bout du réfectoire, près de la porte, le petit groupe de musiciens venait de rejoindre sa table habituelle.

— Heureusement que Farlan était là pour vous arrêter, quand même… fit Sasha.

— Moi, j'aurai été curieuse de voir jusqu’où ça aurait été ! s'exclama Ymir.

Historia leva les yeux au ciel en écoutant les dires de son amie.