Partie 6: Le masque tombe, l'homme reste et le héros s'évanouit

784 69 4
                                    

PDV de Bachir

Fatima était inconsciente et je ne savais pas quoi faire. Je ne connaissais qu'elle, pas sa famille, et c'était son premier jour à l'UCAD. Et puis qu'est-ce qui lui a pris de vouloir aller dans le feu? Je ne sais vraiment pas quoi faire, je suis perdu.

Les gens s'approchent et me posent des questions auxquelles je n'ai pas de réponse. Je pense à prendre son téléphone pour appeler un membre de sa famille, j'utilise son empreinte pour le déverrouiller. Son dernier appel était *Maa Astèle*. Je la rappelle.

-Allô, Fatima?

-Moi: Allô, ce...Ce n'est pas Fatima...Elle, elle est inconsciente...Il s'est passé quelque chose, il y a eu un accident et elle est actuellement inconsciente.

-Quoi? C'est qui? Qu'est-ce qu'il s'est passé? Vous êtes où??

-À l'université!

-J'arrive tout de suite.

Je ne peux pas l'attendre, et j'ai peur qu'une ambulance prenne trop de temps. Donc instinctivement, je la porte dans mes bras et me dirige vers l'hôpital Fann qui est à à peine deux pas. Quand j'entre, je rencontre une infirmière à la porte qui me demande ce qu'il y a.

-Moi: Dafa deff crise, malaise, dafa kheum! (Elle a fait une crise, un malaise, elle s'est évanouie!)

-Ok, nieuweul (venez)

Je la suis et elle se dépêche en faisant signe à un autre infirmier d'amener une civière. Ce dernier s'exécute et je la couche dessus. Ils l'amènent en me demandant de rester où j'étais, ce que je fis.

Un téléphone sonne, c'est la sienne et c'est *Maa Astèle*.

-Je suis à l'université là. Vous êtes où??

-Moi: À l'hôpital Fann!

Elle raccroche, j'imagine qu'elle arrivera dans quelques minutes. En moins de temps qu'il m'a fallu pour le penser, une dame est entrée dans le bâtiment, l'air désorientée. Je comprends que c'est elle, "Maa Astèle".

-Moi: Vous venez pour Fatima?

-Elle: Oui, anamou?? (Où est-elle?)

-Moi: Les médecins l'ont prise en charge.

-Elle: Qu'est-ce qui s'est passé?

-Moi: Il y a eu un petit feu là-bas et elle a eu...je sais pas, une crise je présume. Elle a couru vers le feu, je l'ai retenue. Et elle s'est débattue jusqu'à évanouissement.

Après que j'aies fini de lui expliquer, la dame s'est assise sur un banc qui se trouvait là, la tête dans les mains, l'air désemparée.

-Moi: Excusez-moi, vous êtes sa mère?

-Elle: Sa tante...Vous la connaissez, vous êtes amis?

-Moi: Euh...Oui, on s'est connus il y a moins d'une semaine au restaurant. Et j'ai appris qu'elle allait en fac médecine, comme moi.

-Elle: Humhum, d'accord, je vois.

Elle ne semblait pas très intéressée par ce que je lui racontais et je la comprenais parfaitement.

-Elle: Merci pour tout, euh...

-Moi: Bachir! Mouhamed Bachir Sow.

-Elle: D'accord, merci vraiment.

-Moi: C'est tout à fait naturel, tata.

-Elle: Tu peux y aller si tu le souhaites, je reste là.

Moi vs Sa dernière volonté (l'ultime voie vers le bonheur)Where stories live. Discover now