Marco se redressa légèrement quand le Moby Dick junior entra dans le port de Dax. Avec les capitaines Vista et Jozu, il devait apprendre la politesse à un pirate qui s'en était pris à l'un de leurs alliés. Un certain Doriot le bleu, un petit nouveau qui voulait jouer les gros durs dans le Shin Sekai. Oyaji lui avait demandé de s'en occuper définitivement. Le Yonkou ne voulait pas de l'arrivée de tels personnages dans sa partie du monde. Normalement, pour de la bleusaille à moins de 200 millions de Berry, seul un commandant était envoyé, mais avec la rencontre d'hier avec le vice-amiral, Edward Newgate pensait qu'éloigner son second en mission apaiserait les esprits. En effet, Marco avait soutenu l'intelligence et l'amabilité de Gol D Ace, s'attirant les foudres de ses paires. Quand des voix avaient soutenu qu'il s'était fait envouté par le démon, Oyaji avait dû sévir et le voici parti en mission contre de la bleusaille.Même si la matinée était bien avancée, une foule en colère était amassée sur le port. Elle encadrait trois homme, dont un marine. Ce dernier, malgré les injures, était parfaitement calme. En la reconnaissant, Marco eut un petit sourire et s'exclama, faisant taire la foule :
- Yoi ! Altesse ! C'est dure d'être célèbre !
- Phénix, salua Ace d'un petit signe de tête.
- Encore une fois, vous êtes arrivés le premier. Yoi. Comment faites-vous pour être plus rapide que les Shirohige ?
- Il est plus simple de se déplacer seul qu'en bande.
- Vous irez beaucoup moins vite avec ces deux-là... D'ailleurs, où se trouve votre navire ?
- Derrière vous.
Se retournant légèrement, Marco découvrit une drôle d'embarcation, il s'agissait d'une sorte de planche avec un mat, mais ne possédant pas de voile. De ce qu'il pouvait voir, une personne pouvait tenir sur la planche, deux si l'un d'entre eux était un équilibriste. Se retournant vers Ace, il se moqua légèrement :
- Je ne pense pas que votre « navire » puisse prendre deux personnes de plus.
- J'ai déjà transporté plus de personnes. Et puis, l'avis de recherche dit mort ou vif.
- Pas faux, malheureusement nous allons avoir un petit problème.
- Lequel ?
- Mon capitaine m'a demandé d'apprendre à cet individu le respect.
- Je ne vous les laisserais pas, ils sont ma mission.
- Je pensais plutôt à un prêt, disons une petite semaine et on vous déposera ce qu'il reste d'eux ensuite, comme ça, tout le monde est gagnant, Yoi.
- Malheureusement, je dois les avoir livrés dans 4 jours au maximum.
- C'est peu, mais nous pourrions nous arranger...
- Attendez, depuis quand la marine négocie avec les pirates ? S'exclama Doriot en tentant de calmer sa panique.
- Face à toi, il y a trois commandants Shirohige et même un amiral de la marine n'est pas certain de gagner contre eux. Maintenant, si tu regardes un peu plus loin, tu verras le navire principal des Shirohige contenant l'homme le plus fort du monde. Le choix est assez simple à faire : tenter de combattre et mourir bêtement ou s'associer pendant une courte durée, expliqua Ace. Je dois les livrer au QG de Huberville dans 4 jours. Je laisserais mes prisonniers sur votre navire, qui prendra cette direction. Si jamais vous changez de cap, je briserais la coque du Moby Dick.
- Nous avons un accord.
Sous l'air ahuri des habitants et des pirates, le phénix serra la main du vice-amiral. Les deux personnages se saluèrent et Ace confia ses prisonniers au Shirohige avant de sauter sur son Striker. Marco la regarda partir avec un petit rire et tira sur les fers de ses prisonniers, les obligeant à monter sur le Moby Dick junior. Sur tout le trajet jusqu'au navire principal, un silence de plomb régnait sur la petite embarcation. Jozu et Vista observaient leur supérieur avec appréhension. Marco semblait de très bonne humeur après cette rencontre impromptue avec cet Ace. Ils comprenaient désormais ce que voulait dire Thatch en parlant d'envoutement. Marco donnait l'impression de s'être envoyé en l'air avec une nana géniale alors qu'il avait juste discuté avec un marine. Pas que ça les gênait que Marco préfère les hommes, les femmes ou même les deux, mais ce n'était pas son style. Du fait de son zoan, Marco était pratiquement conditionné à aimer le sexe opposé, afin d'assurer la reproduction de l'espèce, alors qu'il puisse s'acoquiner aussi vite d'un tel personnage...
Quand ils arrivèrent sur le pont, le reste de l'équipage exulta d'une joie sauvage, avant de se rendre compte des expressions des trois commandants. Là où Marco respirait la bonne humeur, les deux autres semblaient perplexes, voir inquiet. Quand Edward Newgate demanda si la mission s'était bien déroulée, le Marco répondit pratiquement en sifflotant :
- Altesse nous les a livrés.
- Qui donc ? S'étonna le capitaine.
- Gol D Ace, répondit Jozu. Le vice-amiral les a capturés et quand Marco lui a demandé, il les lui a cédés, pour trois jours, à condition qu'on navigue en direction de Huberville.
- Nous rendre sur une île abritant un QG de la marine est une folie ! S'il veut récupérer les cadavres, on les jettera à la mer ! S'exclama Thatch. C'est un gosse mignon je veux bien l'admettre, mais c'est un marine ! Et surtout le fils de Roger !
Un brouhaha prit les matelots présent sur le pont, apportant leur acquiescement au quatrième capitaine. Soudain Marco s'enflamma, délivrant pendant une seconde son aura. Quand le calme revient, l'expression du premier capitaine était dure. D'une voix grinçante, il annonça :
- Ce gamin fait ce qu'il peut pour survivre et pour cela, il a dû entrer dans la marine. Vous croyez que s'il n'était pas menacé de l'exécution, il serait entré dans la marine à l'âge de 14 ans ? Yoi ! Il est tellement apprécié qu'il a une prime plus haute que vous tous sur la tête ! Yoi ! Vous lui en voulez pour avoir voulu survivre alors que nombre d'entre vous ont fait pire pour ça ? La seule chose qui le rend spécial, c'est pour avoir le sang d'un homme mort avant sa naissance qui a un peu fait parlé de lui ! Yoi ! Alors un peu de respect pour quelqu'un qui veut vivre !
- Eh bien mon fils, on dirait que tu as trouvé ta cause ! Guararara !
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Marine [Terminée]
FanfictionLes murmures s'intensifiaient sur son passage, créant une sorte de brouhaha autour d'elle. Pourtant, au lieu de baisser la tête comme autrefois, elle se redressa et foudroya du regard les malséants. Elle ne se laisserait pas faire, pas dominer par a...