L'alphabet De Ma Dépravation

#J

Rentrée des classes aujourd'hui. Vacances terminées.

Je suis assise en classe, quand quelqu'un me saute dessus par derrière.

Je reconnais son parfum. C'est Kaith.

Elle me fait un bisou dans le cou.

-Ça me fait plaisir de te revoir mon cœur, tu m'as vraiment manqué.

J'ai l'impression d'avoir raté quelque chose.

Pas de colère. Rien.

Bien au contraire elle est heureuse de me revoir.

J'hésite entre aborder le sujet et  laisser passer les choses.

Je choisis la deuxième option.

Elle s'asseoid près de moi, comme avant.

On se parle un peu pendant le cours puis c'est enfin terminé.

-Tu sais j'ai pris mon appartement maintenant.

-Ah bon? C'est super ça! Trop bien.

-Oui, j'aimerais qu'on y fasse un tour, histoire de te le montrer si ça te dérange pas.

-Non pas du tout.

Je ne sais pas mais il me semble bizarre  qu'elle fasse comme si rien ne s'était passé.

J'aurais préféré même qu'elle me montre sa colère, et qu'après on règle les choses.

Mais bon.

On roule puis je vois qu'elle prend la direction de mon quartier.

-On ne va plus chez toi?

-Si, ah ouais désolée j'avais oublié de te dire que ce n'était pas très loin de ta résidence.

-Ah d'accord. Super.

Bon je sais que c'est fait exprès mais ça ne me gêne pas.

On arrive enfin devant une petite villa. Puis elle sonne.

- Mais c'est chez toi, pourquoi tu sonnes ?

-J'ai laissé Steph à l'intérieur.

Ok... Ça commence bien.

Voici maintenant Stéphanie qui vient nous ouvrir, en pyjama.

Donc elle a passé la nuit ici.

-Salut Elsa, ça va?

-Ouais et toi?

-Oui merci.

C'était donc ça. C'est beaucoup plus logique maintenant.

Elle veut que je sois jalouse. J'ai compris.

Belle maison.

Ça doit coûter cher mais ce sont des gosses de riches. Ce n'est rien ça.

-C'est vraiment beau, finis-je par dire.

-Merci chérie.

On s'asseoid sur sa terrasse, en sirotant une limonade, jusqu'à ce que Stéphanie apparaisse.

-Bébé t'aurais pas vu mon soutien-gorge    rouge? Je ne le vois plus depuis la nuit dernière.

-Non, désolée.

Kaith fait mine d'être mal à l'aise. C'est bien.

Stéphanie partie, elle me regarde puis prend la parole.

-Tu sais, je suis désolée. J'ai pris du recul et j'ai compris que j'ai voulu forcer les choses.

Tu es mon amie, et je t'aime. Je ne veux pas te perdre pour ce genre d'histoires.