Ikram: Appartenir à cet homme...

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Lorsque je suis revenue en France, j'ai eu l'impression que tout avait changé.

Deux jours plus tard, j'étais en train de visiter des appartements avec Fares mais aucun ne me plaisais, je ne sais pas pourquoi. Pourtant il étaient tous très beaux et spacieux.

C'était comme si mon cerveau refusait de prendre une décision.

J'allais me marier dans 5 jours et surtout j'allais vivre avec lui et cette idée ne me plaisait plus du tout. J'avais beaucoup trop d'appréhension.

Comment ça allait ce passer?

Au début, j'étais impatiente mais à mesure que le temps passe, je me rend compte que c'est bien réel.

Je n'ai que 19 ans !

La panique me gagne de plus en plus et je ne peux en parler à personne. Mon cousin ne peut pas m'aider, il n'y connais rien malgré qu'il ai essayé de me rassurer et je n'ai pas d'autres amis.

Si je restais une minute de plus enfermée dans cette chambre, j'ai senti que j'allais faire une crise de panique alors j'ai dit à ma mère que j'allais rejoindre Fares dehors pour qu'elle me laisse prendre l'air.

20 minutes plus tard, j'étais dehors et je marchais pour me vider la tête.

J'ai levé la tête vers mon bâtiment pour l'observer. Quand je pense que dans 5 jours, je n'habiterai plus ici, j'ai un léger pincement au coeur.

J'ai passé presque toute ma vie ici et maintenant je vais en commencer une autre avec Fares.

J'ai peur...

D'un coup mes larmes ont commencé à couler toutes seules sans que je ne puisse les en empêcher. Et voila que je suffoquais. La crise de panique que je craignais est arrivée et sans moyens de l'arrêter.

Le pire dans tout cela c'est qu'il n'y avait personne dans la rue pour m'aider. Je marchais sans réussir à respirer correctement pour essayer de trouver de l'aide.

Je pensais au pire. Et si on me retrouve inconsciente dans la rue? Ma mère va savoir que je lui ai menti. Cette pensée m'a fait paniquer encore plus.

Quand un homme est venu m'aider.

« - Hey, tu vas bien? »

Je n'arrivais pas à répondre et mes larmes continuaient de couler.

« - Oh merde elle panique! Qu'est-ce que je dois faire ?»

D'un coup, il m'a porté et m'a posé sur un banc un peu plus loin.

« - Bon maintenant respire. Inspire. Expire. »

Il me disait quoi faire en le faisant lui même donc j'ai suivie sa respiration et peu à peu ma crise s'est calmée.

« - Ouf tu t'es calmé, tu sais que tu m'a fait peur? me dit-il

- Je suis désolé, je n'ai pas réussi à me calmer merci de m'avoir aidé »

Je me sentais mal à l'aise et il me fixait ce qui me rendait nerveuse.

« - Tranquille c'est rien. Je peut savoir pourquoi tu étais dans cet état ?

- Hum, je pensais à ma vie c'est tout »

Je n'avais pas envie de lui raconter mes problèmes, je ne le connaissais pas. A l'entente de ma réponse, il s'est mis à rire.

« - Wow ta vie doit être bien merdique pour qu'elle te mettes dans cet état.

- Non, c'est juste que j'ai eu... je ne sais pas... »

En y réfléchissant il n'avait pas tort, enfin pas complètement. Pourquoi m'être mise dans cet état alors que je n'ai pas vraiment de problèmes dans ma vie?

Depuis que je suis toute petite je savais que j'allais me marier avec Fares alors pourquoi d'un coup j'ai paniqué?

« - Bon t'as pas l'air de vouloir m'en parler mais en tout cas si t'as vraiment un problème, il faut que tu sois forte je suis sûr que ça va s'arranger.

- Merci c'est gentil.

- J'ai au moins le droit de savoir comment tu t'appelles ?

- Ikram et toi?

- Zaïd.

- D'accord je vais y aller encore merci pour ton aide.

- T'es sûr que tu veux pas que je t'aide? T'as pas l'air dans ton assiette.

- Non ne t'inquiète pas pour moi je vais me débrouiller

- Ok bah à la prochaine Ikram

- Salut. »

Après tout ça, je suis rentrée chez moi. J'étais épuisée alors j'ai pris une douche et je m'apprêtais à dormir quand j'ai reçu un message de Farès.

Messages::;::

Farès: salut toi

Moi: salut

Farès: tu vas bien?

Moi: oui et toi?

Farès: très bien. Tu te souviens que demain on se voit pour trouver un appart?

Moi: oui oui à quelle heure ?

Farès: je passe te chercher à 13h

Moi: d'acc à demain

Farès: à demain

Avant de m'endormir, j'ai beaucoup réfléchi. Je me demandais ce qui me faisait si peur. Farès est un homme gentil et respectueux. Je n'ai pas de soucis à me faire et je m'entends bien avec lui. Alors qu'est-ce qui me bloque?

Peut-être le fait de quitter mes parents? Mais je ne les quitte pas, je vais continuer à les voir et leur rendre visite. Alors quoi?

Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi? Je me bloque toute seule pour rien.

Pourquoi il y a 1 semaine j'étais impatiente et maintenant j'ai envie de m'enfuir? Je n'en sais rien.

Les paroles de ce Zaïd me reviennent en tête.

« Il faut que tu sois forte, je suis sur que tout va s'arranger »

S'arranger, peut-être pas mais ça va aller...