à d'autres le feras-tu ?
leur rendras-tu la vie par le plus chaleureux sourire après avoir fait tienne leur âme enchantée, prisonnière de tes iris foudroyantes ? je m'étais sans cesse demandée: es-tu le reflet de mes maux obscures ? ou simplement l'obscurité de mes mots ?
oh! par Dieu, j'avais été trop enivrée par cette douce lumière filtrée par les rideaux de ton âme ; et de mes mains quémandant des touchers désireux j'avais succombé à tes hanches creuses. était-ce donc cela, pécher ? s'il en était de tel, le Seigneur tout puissant pourra m'accorder Son pardon, je le crois bien. avait-il pu goûter à ces plaisirs exquis ? si non, il était certain qu'il se privât des plus gracieuses, des plus attrayantes, des plus enivrantes choses dont ce bas monde sut nous faire offrande ! avait-il de Ses mains généreuses conçu une perfection plus parfaite encore ? – le doute m'était presque aussi certain que la pureté du bleu du toit du monde. un cercle fin d'or caressait chacune des prunelles qui avaient su, très justement, émouvoir la vulnérabilité de mes lourdes peines. d'une main habile je m'imaginais redécouvrir les plis de ta peau granuleuse, ton sourire étirant les fossettes sciant tes joues rougies. et tes cheveux aux reflets rougeoyants tourbillonneraient sur le bout de tes seins, les flattant presque autant que je ne l'aurais jamais fait. j'étais tout particulièrement attachée aux tâches pigmentant ton nez droit – elles avaient su mieux que je n'en avais jamais été apte à s'accorder à ton sourire éternellement enchanteur – que dis-je ? farouchement impétueux. il n'y avait jamais eu nul chose plus périlleuse encore qu'une femme charmante ; car de sa bouche acquise des mains de Dieu, et de ses yeux hérités de la pécheresse suprême, elle détenait au creux de ses mains de satin le pouvoir qu'aucun autre être au cœur battant n'aurait jamais pu détenir. tu te présentais sous de célestes attraits : un mélange délicieusement fructueux que j'avais autrefois mortellement envié, qui désormais n'était plus qu'un songe envolé. avais-je été trop sonore ? – étaient-ce mes supplications à répétition qui eurent entraîné te disparition si soudaine ? – ou peut-être trop gourmande ?
le bruit de tes pas incessants martelant le bitume humide des jours précédents l'hiver glacial, et tes pensées hurlées aux vents trimulents n'étaient nullement déplaisants à en prendre congé : je n'en avais jamais cru un piètre mot, oh! si tu savais, mais ces faux-fuyants étaient bien trop tardifs, n'est-ce pas ? ils manquaient à mon cœur muet. par quelques fois il m'arrivait de me révéler aux plaies des cieux, leur implorant un semblant d'euphorie, ou bien le plus simple plaisir, mais je m'étais refusée cette bénédiction: pouvais-je – bien que d'un vœu sincère – leur quémander ce qui leur avait été, depuis tant, injustement privé ? et puis, nous avions accordé notre misère au rythme de nos pleurs incessants, amenant à cette mélodie épineuse – presque autant que les ronces serpentant autour de mon cœur lourd ; il renfermait, le savais-tu, tout ce que tu ne saurais jamais. pourtant, tu n'étais plus une étrangère à mes peines indicibles : tu connaissais presque autant, peut-être mieux que la foi, le chemin parsemé d'ombres de mes affres. et de ton aura séraphique illuminant les rues désertes, tu avais su m'épargner le tourment de ta perte pour un peu ; et de ta plus noble mélopée tu emplissais d'une joie inestimable les échos de nos âmes meurtries. pourtant, tu avais fui à cette responsabilité ; car depuis lors nous n'étions plus que réduits à des âmes meurtries, et tu n'étais plus que l'âme d'un songe, parmi des mille et des cents d'autres.𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕𝒔 𝒊𝒏𝒍𝒂𝒔𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒐𝒖𝒙
– VERD'ÂME
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verd'âme
Randomtext book. | verd'âme. ⁽魂⁾ ou une pile de textes qui dénoncent les failles de la société actuelle, en contournant les phrases clichées des discours dénués de sincérité.