Arrête

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Albus dormait. Il était allongé dans son lit, les yeux fermés. Sa tête reposait sur un oreiller moelleux alors que certaines mèches de ses cheveux tombaient délicatement devant ses yeux.

Son visage était étonnement crispé. On eut l'impression qu'il était en proie d'un mauvais songe. Son visage était mangé par une courte barbe qui lui donnait un aspect sérieux, plus mature. Albus n'était plus un jeune homme.

Les années s'étaient écoulées désormais, et on pouvait parfois apercevoir à travers sa chevelure brune, des filaments argentés qui temoignaient le passage du temps.
Le sorcier s'agita dans son lit. Il fronça les sourcils de plus en plus tourmenté, se retournant encore et encore sur lui-même.

Il se redressa alors brusquement, respirant lourdement.
Il avait sentit quelque chose.

Une force qui l'avait poussé à émerger de son sommeil troublé.

Il tourna la tête et écarquilla ses yeux d'un bleu si clair et tranchant. Un homme se tenait debout dos à lui, regardant par la fenêtre de sa chambre. Ses cheveux étaient d'un blond si clair qu'ils s'approchaient plus du blanc que de n'importe quelle autre couleur. Il se tenait droit, habillé dans des vêtements sombres.

L'homme dû sentir le regard d'Albus posé sur lui, car il déclara :

- Tu devrais penser à fortifier les sorts de protection de cette école. Je n'ai pas eu beaucoup de mal à les déjouer.

L'estomac du grand sorcier se tordit violemment en entendant cette voix si familière.

- Que fais-tu là ? Gronda-t-il.

Gellert Grindelwald se retourna alors, lui faisant face. Albus en eut le souffle coupé alors que son être entier commençait à trembler. Ce visage, il le connaissait si bien. Un œil bleu délavé, l'autre marron noisette. Une peau pâle, des pommettes creusées. Une expression froide et impassible.

- Comment vas-tu Albus ? Demanda Gellert.

L'intéressé se leva rageusement de son lit, s'élevant à sa hauteur.

- Pourquoi es-tu ici ? Que veux-tu ? Murmura-t-il sourdement.

- Je suis venu ici, pour te voir. Répondit lentement le Mage noir.

Albus sentit sa poitrine s'opprimer, alors qu'il commençait à manquer d'air.

- Menteur. Tu ne viendrais jamais ici dans ce but unique.

- Et pourtant, je suis là. Fit Gellert.

Il s'approcha lentement du professeur jusqu'à que leur nez se touchent. Albus resta figé, sentant son cœur battre douleureusement. Gellert porta une main à son visage et caressa doucement sa joue, remontant jusqu'à sa tempe, puis ses cheveux avec lesquelles il joua délicatement.

- Tu me manques Albus. Souffla-t-il.

Albus écarquilla les yeux, la gorge sèche.

- Arrête. Tu mens. Dit-il d'une voix cassée.

Il s'assit lourdement sur son lit, ses jambes ne le tenant plus.

- Qu'est-ce que tu veux ? Tu ne peux pas te jouer de moi comme ça. Fit-il d'une voix désespérée.

Gellert soupira et s'accroupit face à l'homme.

- Je ne veux rien. Tu sais très bien que je ne te mens jamais. Déclara-t-il.

Albus étouffa une plainte désespérée, sentant sa lèvre inférieure trembler. Il observa fébrilement Gellert en constatant avec horreur qu'il le désirait toujours autant.

Grindeldore OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant