Promets-moi d'être là - SOUS CONTRAT D'ÉDITION

Chapitre 2 : Une arrivée inattendue

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Samedi 04 Juillet 2020 - 14h10

Camping Bell Sol - Barcelone

Point de vue Elena

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Nous venons d'arriver au camping et mon père avait raison. C'est vraiment trop beau. Nous avons fait une visite rapide et avons pu voir que le camping dispose d'une piscine assez imposante avec plusieurs toboggans, en plus de son bar et de son épicerie de secours. Aussi, nous avons accès à un morceau de la plage qui est privatisé pour les résidents de notre camping.

Autrement dit, nous avons une sorte de plage privée. C'est un peu la classe quand même. Ce qui est un peu moins classe, c'est la route en bus que je viens de me taper. J'ai les jambes en compote. Les fabricants de bus ont sûrement oublié qu'entre chaque siège, nous devons y glisser nos jambes...

Enfin, je pense que ça sera vite oublié lorsque je pourrais plonger en mer, sous les 35° annoncés aujourd'hui. Je commence à moins détester mon père pour ce voyage. Après avoir fait le tour du camping avec nos accompagnateurs, qui ne sont pas beaucoup plus vieux que nous, ils nous montrent nos résidences pour les trois prochaines semaines. Nous sommes à peu près vingt adolescents, venus de tout horizon. Tout le monde est souriant et content d'être là, sauf un garçon que je peux apercevoir au fond de la troupe.

Alors que Luc et Anne, nos accompagnateurs, attribuent les logements à chacun, je reste stoïque, l'observant discrètement. Il est vraiment très beau et le regard noir qu'il lance autour de lui pour admirer les lieux, m'hypnotise. Il a vraiment l'air de quelqu'un de mystérieux, mais je sais déjà qu'il ne peut pas être le genre de garçon à s'intéresser à moi. S'il faisait parti de mon lycée, il intégrerait la troupe des intouchables comme nous aimions les appeler avec Inès, quand elle était encore à Perpignan.

Alors que je continue de l'observer, il relève la tête et m'aperçoit. Je lui souris non sans rougir et il me sourit lui aussi avant de me lancer un clin d'œil. Il s'approche de Luc après qu'il ait appelé le nom de "Nathan Rival". Anne m'appelle à mon tour et je prends ma valise pour la suivre. Elle m'accompagne dans une sorte de tipi individuel.

- Cette chambre est individuelle. Il est interdit de s'y retrouver pour dormir ou quoi que ce soit d'autre avec une autre personne. OK ? Dit-elle en me tendant une sorte de badge, alors que je hoche la tête. Ça, c'est ton badge pour le portail. Tu dois impérativement l'avoir sur toi ou alors tu ne pourras pas rentrer au camp. Et voici ma carte. Si tu as un problème, tu dois m'appeler moi, car je gère les filles du groupe. Dernière chose, nous ne tolérerons aucune bagarre entre vous. Si ça venait a arriver, tu serais renvoyée chez toi illico. Tu as des questions ? Ajoute-t-elle en souriant.

Je hoche la tête négativement en lui souriant et elle sort de ma chambre pour aller accompagner les personnes suivantes et leur servir le même discours qu'à moi. Cette chambre est très petite, mais elle dispose du nécessaire vital. Un lit et une petite table de chevet ainsi qu'une petite salle de bain avec un toilette, une douche et un petit lavabo. C'est tout ce dont j'ai besoin pour garder la petite indépendance que j'aime tant.

J'ai quand même l'impression que mon père à payer le prix fort pour ces vacances, il me prouve encore une fois qu'il est prêt à tout pour moi. Je commence à ranger mes affaires dans la petite penderie et j'entends Anne annoncer que nous avons quartier libre jusqu'à ce soir 20 heures, pour le souper. Je décide alors de me changer et d'enfiler le maillot de bain deux pièces que mon père m'a forcé à acheter la semaine dernière, un petit top jaune et un short en jean. Je prends un petit sac de plage, une serviette, ma crème solaire et mes indispensables : mon téléphone et mes écouteurs. Je sors de mon tipi et suis les panneaux m'indiquant la plage.