Luna [En Pause]

Chapitre 9 - Histoire de finir en beauté...

Point de vue Luna

Enfin la cloche sonna. Ce dernier cours de la journée était long, très long. Après le repas (lequel en passant j'ai adoré), accompagné de Eden et de ses amis, les deux heures de français et l'espagnol m'avaient vite ramené à la réalité. Au début j'étais concentré sur ce que les profs disaient, mais au fil du temps je m'étais refugié dans mon endroit préféré, c'est à dire mon imagination. Je crois que je ne serais même pas capable de dire sur quel thème nous avons travaillé. Heureusement pour moi, les profs s'étaient principalement occuper des papiers et des explications typiques du premier jour de cours pour remarquer cela. Cependant quelque chose ne me laissait pas tranquille, depuis que j'avais revue Eden, j'avais l'impression que quelque chose m'échappait. Et ce sentiment m'énervait, c'était vraiment insupportable, c'était comme quand on oubliait quelque chose mais on ne pouvait pas se rappeler quoi.

A midi, j'ai rencontré les amis d'Eden et je les trouve vraiment gentils. Si j'ai bien retenue, il y a les trois premières ; Antoine, Eliott et Ayden même s'ils sont pas du tout matures. Pendant tout le repas, ils disaient des blagues et des anecdotes trop drôles. Et ensuite il y a Lucas, qui est le meilleur ami d'Eden et qui (d'après mon instinct infaillible) plaît à Ambre. Comme on avait pas cours ensemble comme elle a d'autres options que moi, je n'ai pas eu l'occasion de lui en parler mais quand on mangeait et que Lucas parlait avec Antoine, j'en ai profité pour faire un cœur avec mes mains. Ce à quoi elle rougit bien évidemment, appelez-moi le petit cupidon !

Après être passée au casier dans le hall, je me dépêchais de sortir du lycée et de me rendre à l'arrêt de bus un peu plus loin. Mes parents m'avaient dit que l'arrêt était à l'opposé de l'entrée donc je devais faire le tour du bâtiment et qu'il se trouvait juste à l'entrée d'une forêt. Franchement je ne comprends pas l'idée de construire un lycée à moitié dans une forêt. Mais bon, je contournais quand même le lycée en passant par des petites ruelles tout en passant à cette journée pleine d'émotions. J'arrivais enfin dans la forêt et m'engageais sur une route, je remplissais mes poumons de l'air frais de la forêt. Depuis que je suis petite j'adore l'odeur de la forêt, ça me fait penser aux balades que je faisais avec ma grand-mère qui est hélas morte quand j'avais dix ans. Un sourire nostalgique étira mes lèvres, elle me manque tellement ! J'admirais autour de moi la nature et goutais au silence et au calme que présentait cette forêt. J'arrivais vers un panneau qui indiquait « Apremont » et me rendis compte que c'était le nom d'un petit village complétement à l'autre bout de la forêt ! Je regardais aux alentours et vu seulement des arbres partout ! Il y a que toi qui est capable de faire ce genre de chose Luna. Que toi ! Traverser toute une forêt alors que t'étais censé t'arrêter à l'arrêt ! Je fis taire cette petite voix insupportable dans ma tête, mais en fin de compte, elle n'avait pas totalement tort.

Je sortis en vitesse mon téléphone pour appeler mes parents ou quelqu'un qui pourrai m'aider, mais dès que je l'allumai il s'éteignit. Plus de batterie... C'EST UNE GROSSE BLAGUE CETTE RENTREE ! En plus, comme j'avais terminé à 17h et qu'apparemment j'étais dans cette forêt depuis assez longtemps, le ciel commençait à s'assombrir. Je commençais alors à marcher vite dans la direction opposée pour revenir au lycée, mais la routes se séparait en plusieurs petites, et je ne me rappelais plus par ou j'étais venu ! J'appliquais la vieille méthode que m'avais transmis mon père, c'est-à-dire d'essayer de me rappeler quoique ce soit qui pourrait m'aider, mais rien ne me venais à l'esprit. Soudain j'entendis le bruit d'une voiture, qui me fis sursauter, c'est bizarre j'ai croisé aucune voiture de toute ma balade. Elle arrivait de l'opposé, donc du lycée je pense. Une grande voiture noire avec les vitres teintées, alors je ne pouvais pas voir qui il y avait à l'intérieur, le ciel qui virait au bleu fonçé ne m'aidait pas du tout. Elle roulait vite au début, mais elle ralentit se rapprochant de moi. Ok, c'est clairement flippant là. Prépare-toi à courir ma petite ! Pensais-je. Heureusement que j'ai mis des converses, et pas mes talons (et croyez-moi, j'y ai pensé). Je fixais les arbres devant moi et étais sur mes gardes, préparais à courir ou à me défendre s'il le faudra, lorsque la voiture se rapprochait de plus en plus de moi. Elle passa et s'arrêta juste à côté de moi, la vitre s'abaissais lentement... Et là s'en était trop. Comme on dit j'ai « porté mes couilles » (excusez-moi de l'expression) et dès que la vitre s'était assez abaissé pour que je vois la silhouette du conducteur je fis mon plus beau coup de poing au conducteur qui apparemment ne s'y attendais pas, vu qu'il jura quelques insultes dans sa barbe, avant de dire :