Chapitre 1 : Un problème compliqué

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Tout commence le surlendemain du samedi 4 janvier 2019. Euh non excusez moi 2020.
Je reprends :
Tout commence le surlendemain du samedi 4 janvier 2020. Il est 6h passé de 72 minutes quand je décide de me lever pour aller petit-déjeuner. Ce matin, comme cinq matins sur sept, il faut que j'aille au collège. La veille, j'avais fini avec difficulté aux alentours de 11h36 de l'après-midi la feuille d'exercices que ma prof de maths m'avait donnée à faire. J'étais fière et sûre de mes réponses qui avaient nécessité maintes réflexions et beaucoup de temps. Cependant je n'aime pas aller au tableau alors je suis restée silencieusement à ma place (troisième rang de la rangée du côté de la fenêtre table de gauche) le temps qu'un de mes camarades s'autodesigne pour la correction. J'attends, j'attends mais rien, personne. Pas un doigt ne se leve. La prof commence à s'impatienter... déjà fatiguée malgré cette heure très matinale elle nous dit alors que si personne ne se dévoue, elle va faire une interro à toute la classe.
C'est l'heure des confessions : je vais donc vous avouer que les mathématiques sont loin d'être mon point fort et que les chiffres ne sont pas mes amis.
J'ai donc tout intérêt à éviter cette évaluation. Je lève la main pour la première fois depuis bien longtemps et je me retrouve face à ce grand tableau blanc ( et oui les tableaux ne sont plus noirs de nos jours car on n'utilise plus la craie ; sa poussière abîme les videoprojecteurs ). Me voilà, devant cette immensité de blanc qui n'attend que mes réponses. Je prends le feutre que me tend la professeur et lentement je me tourne vers le tableau qui ne restera plus blanc longtemps. Je prends ma feuille d'exercice et je me mets à écrire, un calcul, deux calculs je suis partie ! Je préfère ne pas m'arrêter avant d'avoir fini. Le dernier calcul effectué je pose le feutre et retourne à ma place rapidement. Le silence est pesant.
La professeur acquiesce et mes camarades prennent la correction. Je n'y retournerai pas de si tôt !
J'étais en train de songer que j'ai au moins éviter une interro qui ne m'aurait pas été favorable lorsque j'entends mon nom s'élever : « Mlle Breant vous viendrez me voir à la fin du cours ! » La bulle que j'avais formé éclata. Je choisis de me reconcentrer sur le cours jusqu'à la fin de l'heure mais mes pensées dérivaient.
Une vingtaine de minutes plus tard la sonnerie retentit. Je me lève, range mes affaires et me dirige vers le bureau de la prof tout en prenant soin de marcher doucement pour laisser le temps à tous les élèves de ma classe de sortir de la salle. J'arrive enfin devant son bureau. Voyant qu'elle est occupée, je toussote pour signaler ma présence ( je ne veux pas m'attarder ici ). Elle lève les yeux de ses papiers et me regarde. Pendant une fraction de seconde, elle semble perdue. Puis elle se reprend et me dit : « Léa, j'ai été très contente que tu participes au cours ce matin mais j'avais une question : Qui t'as fait la feuille des exercices pour aujourd'hui ? Ton frère, ta mère, ton oncle, un de tes camarades ? »
Perplexe, je la regarde quelques instants tout en me répétant ses mots. Avais-je bien compris ? « Moi madame. C'est moi qui ai fait ces exercices ! » voilà ce que je lui ai répondu. Sur ce elle m'a dit que mentir était mal avant de me congédier.
En sortant de la salle je me repassais en boucle la scène, refusant de croire ce qui c'était passé.
C'est ainsi que débute mon histoire (je ne suis jamais retourné au tableau en maths depuis. Mais vous devez vous en douter).

Léa Où les histoires vivent. Découvrez maintenant