CHAPITRE 3

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Une serviette enroulée autour des cheveux, penchée devant la glace de son salle de bain, une clope au bec, voilà notre jeune effarouchée à la gueule de bois

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Une serviette enroulée autour des cheveux, penchée devant la glace de son salle de bain, une clope au bec, voilà notre jeune effarouchée à la gueule de bois. Enfin, après une journée entière passée à grogner sous ses draps et maudire le crétin ayant un jour décidé de faire macérer ses vignes, elle se sent tout de même plus fraîche. Quoiqu'il en soit, nous sommes au deux janvier et les séquelles restent visibles : cernes noires, joues creusées et, en règle générale, une absence d'âme dans le regard et le visage. Pour faire court : Lilith ressemble à un cadavre.

Mais heureusement pour elle, les artifices du maquillages font toujours leur effet ; après une heure seulement passée devant son miroir, la belle est prête à sortir à la lumière du soleil. Quelques minutes auparavant -73, pour être précis-, on aurait pu douter de sa capacité à résister à la dite-lumière, pour la simple raison qu'il y a plus de vie et d'énergie dans le Nosferatu de 1922 que chez cette jeune femme. Mais avec une couche appropriée de fond de teint ainsi que beaucoup, beaucoup de bronzer, highlighter, blush, recourbe-cils, mascara, crayon à sourcils et nous en oublions, la voilà à nouveau humaine et ça, ça nous réchauffe le cœur.

Pour ce qui est de sa tenue du jour, elle fait dans la simplicité, car l'homme du jour, lui, n'aime pas le bling bling. Certes, la simplicité chiffre vite à quelques milliers d'euros lorsqu'on porte un pull Valentino et des collants Gucci, mais l'addition baisse également rapidement lorsque le tout est d'occasion. Cependant ça, personne n'a besoin de le savoir.

Un son de klaxon se fait entendre depuis la rue. Courant vers la fenêtre, la brune se penche à celle-ci et sourit : adossé à une voiture, un bouquet de fleurs entre les mains, le voilà. Il lui rend son sourire, avec un signe.

« Tu descends ?
- J'arrive ! »

Tout en refermant la fenêtre, la brune inspire longuement. Le programme de la journée consiste en deux tâches assez simples : aller déjeuner avant de participer à une conférence auquel Dimitri, puisque tel est son nom, est convié. D'origines russes, l'homme d'affaires ne connaît pas Paris. Lilith l'a rencontré à Milan. Depuis, il lui promet de l'appeler au moindre passage qu'il ferait sur l'Île-de-France ; chose promise, chose due. Pour l'instant, pas de shopping en vue - malheureusement -. Mais la brune sait que si elle joue bien cette journée, il la gardera dans son carnet de contacts. Et c'est tout ce qu'elle souhaite.

Les talons claquent sur les escaliers en colimaçon et finalement, quatre étages plus bas, elle rejoint son Roméo des temps modernes. Et par « Roméo des temps modernes », nous entendons vieux beaux en manque de reconnaissance sociale avec de fâcheuses tendances à acheter de grosses voitures, d'incroyables montres et de belles femmes pour compenser l'inexistence de ses performances sexuelles ou encore les perversions clichées de celles-ci. Évidemment.

« Très belle immeuble parisien, la complimente le russe avec un accent à couper au couteau lorsqu'il embrasse sa joue, avant de la faire monter à l'arrière de la voiture. »

Tout en le remerciant, Lilith bénie intellectuellement son ex-belle-mère. Riche comme Crésus, elle lui loue gracieusement la chambre de bonne à côté de son immeuble Haussmannien, ce qui lui permet d'avoir une parfaite vitrine à présenter à ses fréquentations. Poule de luxe, certes, mais également femme du monde !

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 16, 2020 ⏰

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